Le plaisir avant tout: cinq voitures compactes électriques

Lorsque Porsche a dévoilé la 911 en 1963, elle développait 130 ch – et personne ne doute aujourd'hui de ses qualités de voiture de sport. Mais Alain Favey en rit. Il est directeur de Peugeot et vient de dévoiler la nouvelle Peugeot 208 GTI au Mans. Avec ses 280 chevaux, elle est la dernière-née d'une flotte croissante de petites voitures électriques qui ne misent pas sur leur prix, mais sur leurs performances.

Lorsque Peugeot a présenté l'e-208, l'une des premières petites voitures électriques, en 2019, elle devait encore se contenter de 136 chevaux. Il existe désormais une nouvelle GTI avec plus du double de puissance, la E-208 GTI. Exactement 40 ans après que les Français aient apposé pour la première fois un badge sportif sur leur lionceau.

Cette fois-ci, le tuning est électrique et la puissance du moteur avant passe à 280 ch. Avec 345 Nm, elle passe de 0 à 100 km/h en 5,7 secondes et atteint une vitesse maximale de 180 km/h. Afin que cette puissance soit mieux transmise à la route et que la voiture prenne mieux les virages, Peugeot a équipé la 208 GTi d'un différentiel à glissement limité, élargi la voie et abaissé le centre de gravité de trois centimètres. La batterie reste toutefois inchangée : elle offre toujours une capacité de 54 kWh et une puissance de charge maximale de 100 kW. Le lion électrique n'est donc pas vraiment adapté aux longs trajets. En cycle normal, son autonomie est déjà limitée à 350 kilomètres.

Prix: encore inconnu.

Petite mais costaud : c'est sous cette devise que la très appréciée Renault R5 devient l'Alpine A290, la première voiture électrique de la filiale sportive de Renault. Avec ses joues épaisses et ses phares supplémentaires, cette voiture musclée offre, pour au moins 37 700 francs, 177 chevaux dans la version de base et 218 chevaux dans le modèle haut de gamme, contre 150 chevaux jusqu'à présent. Selon Alpine, la vitesse maximale passe de 150 à 170 ou 180 km/h. La batterie n'a toutefois qu'une capacité de 52 kWh, ce qui signifie qu'elle est vide après 380 kilomètres normés et ne se recharge qu'à 100 kW.

Avec l'A290, Alpine a certes déjà mis les bouchées doubles par rapport à la R5. Mais la mère ne veut pas se laisser voler la vedette par sa fille rebelle et revient donc à la charge en 2027 avec la Renault Turbo 3E, qui développe une puissance démentielle de 540 ch.

Loin d'être venimeux, le modèle Cinquecento de la filiale Fiat Abarth est devenu un bolide sans mauvaise conscience, et la version électrique de cette petite voiture a également été tunée. Pour environ 3 000 euros de plus que le modèle de base, Abarth installe dans la 500 E, outre de nouvelles jupes et bas de caisse, un moteur légèrement plus puissant et un réglage plus sport. Là où Fiat s'arrête à 118 ch, Abarth séduit avec 155 ch et promet un sprint de 0 à 100 km/h en 7,0 secondes.

De plus, les Italiens ont augmenté la vitesse maximale à 155 km/h. La batterie de 42 kWh, qui se recharge à 85 kW maximum et offre une autonomie de 265 kilomètres dans le meilleur des cas en cycle normal, reste inchangée.

L'époque où Smart construisait des petits bolides mignons qui peinaient à démarrer est révolue avec l'influence des Chinois, l'électrification à grande échelle et le lancement de la #1. Mais le partenariat avec Brabus est resté. Seulement, les bodybuilders de Bottrop ont désormais quelques options supplémentaires.

Ils ont immédiatement démontré l'étendue de leurs capacités avec la Smart #1 Brabus: au lieu d'une puissance maximale de 368 ch en série, ce qui serait déjà beaucoup trop pour les clients Smart de la première heure, elle dispose désormais de deux moteurs électriques développant ensemble 428 ch, ce qui fait de la #1 l'une des petites voitures les plus puissantes du marché. Elle passe ainsi de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes à couper le souffle, seule sa vitesse maximale de 180 km/h se situant tout au plus dans la moyenne supérieure. On ne peut toutefois pas en dire autant du prix : plus de masse, plus de muscles, plus d'argent, telle est la devise avec laquelle les Chinois entendent justifier un prix d'entrée de près de 49'000 francs.

Du sport, oui, mais pas d'odeur de transpiration : c'est selon cette devise que Mini propose désormais ses nouveaux modèles John Cooper Works en version électrique chez Cooper et Aceman. Pour cela, les Britanniques installent un moteur avant de 258 ch qui développe jusqu'à 350 Nm et offre, sur simple pression d'un bouton, un boost supplémentaire pendant dix secondes dans une sorte de mode overdrive. Les prix commencent à 44'090 francs pour la Cooper trois portes et à 48'400 francs pour l'Aceman, un petit SUV de 4,08 mètres qui fait son entrée dans la famille.

Les sportives électriques font certes preuve d'une accélération impressionnante. La Cooper, par exemple, devance même la version turbo de deux dixièmes avec un temps de 5,9 secondes. Mais les conducteurs sportifs doivent tout de même faire quelques concessions. Non seulement le son provient du synthétiseur et non de l'échappement, mais la vitesse maximale, limitée électroniquement à 200 km/h, est également moins impressionnante. De plus, avec leur batterie de 54 kWh, les deux sportives doivent être rechargées au plus tard après 371 kilomètres normés et s'accorder une pause relativement longue avec une puissance de charge de 95 kW en courant continu. SP-X/RA