Nouvelle Audi RS Q8 - Lourde, mais rapide

Sur le Nürburgring, l'Audi RS Q8 remaniée n'a été que trois secondes et demie plus lente que la RS3, elle aussi rafraîchie. Autrement dit, avec 7:36.698 minutes, le SUV a récupéré le record du tour dans sa catégorie. Pour ne pas laisser planer le doute sur ses performances. Nous n'en avons pas le moins du monde lorsque nous mettons les éperons à la Power-Audi sur le circuit Parcmotor de Castellolí, en Espagne, et sur les routes de montagne environnantes.

Pour l'expliquer, il faut quelques informations sur ce qui s'est passé lors du facelift. Le point central est la nouvelle version Performance de 640 ch (+40 ch) et 850 Nm de couple (+50 Nm). L'augmentation de la puissance provient d'une pression de suralimentation de 0,2 bar supplémentaire et d'un système d'échappement sport avec moins de contre-pression, qui, associé à une réduction du matériau d'isolation à l'avant et à l'arrière, rend le moteur plus présent. Ces mesures font également perdre quelques kilos. Les jantes de 23 pouces permettent de gagner encore 20 kg, les freins en céramique 40 kg. Une fois toutes les options de construction légère commandées, la RS Q8 Performance pèse encore 2350 kg.

D'autres adaptations concernent l'étalement plus large des amortisseurs actifs, des temps de passage plus rapides du double embrayage à huit vitesses et un nouveau différentiel central avec une répartition optimisée de la force. Les quatre roues directrices sont de série, les stabilisateurs actifs en option, dont disposait notre voiture d'essai.

Accélérer à fond dans la RS Q8 Performance est un spectacle. Au kickdown depuis l'arrêt, les turbocompresseurs injectent d'abord de l'air dans les chambres de combustion, le V8 injecte sa puissance dans la chaîne cinématique avant que le monde ne s'incline devant vous et que la puissance et le couple ne viennent à bout du poids. On en a le souffle coupé.

Dans les virages, toute la technique dissimule d'abord assez bien le poids élevé. En tournant, on a l'impression d'avoir quelques centaines de kilos en moins. Au point culminant, le bloc pousse déjà vers l'extérieur, mais les pneus sport résistent longtemps avec succès. Si l'on accélère en mode sport alors que l'ESP est relâché et que l'angle de braquage est faible, l'arrière tressaute. Une perte de matériel, mais un plaisir.

Grâce au faible poids des énormes roues, le châssis réagit assez finement malgré la finesse des flancs des pneus. Les cahots ne sont perceptibles que sur les mauvaises routes. Grâce à la grande amplitude du châssis, la RS Q8 maîtrise assez bien le chapitre du confort. Quand elle le veut, elle peut être silencieuse et confortable. Le plaisir est alors d'autant plus grand lorsque l'on accélère à partir de rapports élevés grâce à la puissance du couple.

En ce qui concerne la finition et l'impression des matériaux, il n'y a rien à redire, car la RS Q8 fait encore confiance à l'ancienne architecture du cockpit. C'est justement en matière de toucher que les derniers représentants de la marque ne sont plus tout à fait au-dessus de tout soupçon.

Pour être vraiment à l'aise sur les routes de campagne et de montagne, la RS Q8, malgré toutes ses capacités, est quand même trop grande et trop lourde. C'est donc sur le parcours de quatre kilomètres du Parcmotor, avec sa combinaison de virages rapides et lents, qu'il faut se rendre. Bien sûr, la voiture n'est pas faite en soi pour le circuit. Mais ce qu'elle fait ici est tout de même plus qu'appréciable. Si les points de freinage et de braquage sont bien choisis, la RS Q8 se faufile parfaitement sur le tracé. Le plaisir de conduire ? Définitivement.

Après quatre tours, la course des pédales de frein s'allonge sensiblement, le système affiche des températures du système dans le rouge profond. Il faut donc réduire un peu l'accélération et laisser refroidir.

Pour faire bouger la RS Q8 de cette manière, il faut sans doute opter pour la version Performance avec toutes les options de dynamisation, y compris le relèvement de la Vmax à 305 km/h. Dans ce cas, il faut débourser 200'000 francs et plus. A partir de 168'800 francs, on trouve la RS Q8 normale avec «seulement» 600 ch, qui ne sera probablement pas moins impressionnante au quotidien. On peut aussi opter pour la RS 6, moins chère, plus rapide, tout aussi pratique et sans l'attitude qui caractérise les SUV puissants - si c'est important pour vous.

Carrosserie

• Segment de véhicules: J SUV
  
• Longueur: 5022 mm
  
• Largeur: 2007 mm
  
• Hauteur: 1699 mm
  
• Empattement: 2998 mm
  
• Places assises: 5
  
• Poids à vide (avec conducteur): 2350 kg
  
• Poids total: 3015 kg
  
• Coffre à bagages: 605-1755 l
  
• Dimensions des pneus: 295/35 R23
  
• Charge remorquable freinée: 3500 kg
  
• Charge d'appui: 140 kg
  
• Charge sur le toit: 100 kg
  
• Angle d'inclinaison avant/arrière: 21.3/26.3 degrés
  
• Diamètre de braquage: 13.3 m
  
  

Entraînement

• Moteur Type de construction: Moteur à allumage commandé
  
• Cylindre: V8
  
• Cylindrée: 3996 cc
  
• Construction du moteur: 4 soupapes/cylindre, DOHC, injection directe, MHEV
  
• Suralimentation: Biturbo
  
• Alésage x course: 86x86 mm
  
• Taux de compression: 9.7:1
  
• Transmission: AWD
  
• Boîte de vitesses: DCT 8
  
• Puissance: 471 kW/640 ch
  
• - au régime: 6000 tr/min
  
• Vitesse max. Couple de rotation: 850 Nm
  
• - à la vitesse de rotation: 2300-4500 tr/min
  
  

Performances et consommation

• 0-100 km/h: 3.6 s
  
• Vitesse maximale: 250 km/h (305 km/h en option)
  
• Capacité du réservoir: 85 l
  
• Consommation 100 km (WLTP): 13.1 l
  
• Émissions de CO2: 297 g/km
  
• Catégorie d'efficacité: G
  
  

Prix

• Prix de base: 180'600 francs
  
• Prix de base RS Q8: 168'800 francs