Anniversaire : 50 ans de Peugeot 504 V6

• Construite de 1974 à 1983
• Au total 8185 cabriolets, 26'476 coupés.
• Très convoité aujourd'hui

C'était l'année du renouveau et des nouveaux départs : en 1968, les étudiants manifestants rompaient avec les traditions et la société avec les valeurs établies - et Peugeot présentait avec la 504 un modèle haut de gamme entièrement nouveau. Une élégante berline de voyage comme il n'en existait pas jusqu'alors. Habillée du langage stylistique exclusif de Pininfarina, la Peugeot 504 représentait un nouveau format de véhicule qui apportait des innovations techniques ainsi que le confort et l'extravagance du haut de gamme à la classe moyenne exigeante. Un concept révolutionnaire, comme l'a prouvé la robuste et fiable Peugeot 504 au cours d'une carrière mondiale d'une durée presque sans précédent. Environ 3,7 millions d'unités de la 504, qui a également connu le succès dans le sport automobile, sont sorties des chaînes de production en 37 ans de construction. Elle se décline en berline de style, en break familial, en pick-up pratique, en coupé et en cabriolet d'une beauté inaltérable.

Le langage stylistique de la plus grande Peugeot de l'époque a été développé dans le cadre d'une compétition entre le Peugeot Centre Style, dirigé par Paul Bouvot, et les studios de Pininfarina. En fait, c'est le concept global des Italiens qui l'a emporté, y compris le design extravagant et unique de l'arrière de la berline 504 avec un pli dans le couvercle du coffre. Cependant, le design avant marquant avec les phares trapézoïdaux a été conçu par Paul Bouvot, qui a ainsi donné un nouveau visage à Peugeot. L'enthousiasme de Sergio Pininfarina face à ce coup de génie de son collègue français est légendaire, car les phares aux formes parfaites de la 504 lui rappelaient les yeux de la diva du cinéma italien Sophia Loren. Lors du Concours d'Elégance pour la plus belle Peugeot 504 de tous les temps, Sergio Pininfarina en a rajouté une couche. C'est ainsi que le duo dynamique 504 coupé et cabriolet présenté au Salon de Genève 1969 compte jusqu'à aujourd'hui parmi les icônes de style les plus convoitées de toutes les Peugeot. Des œuvres d'art automobiles complètes qui se négocient à des prix respectables aussi bien en tant que voitures neuves qu'en tant que classiques.

La Peugeot 504 a d'abord été proposée en version quatre cylindres de 1,8 litre, qui supportait également l'essence normale. En 1970, un moteur quatre cylindres à essence de 2,0 litres fut introduit, qui, plus tard, avec un système d'injection en option, délivra une puissance respectable de 104 ch. En alternative, un moteur diesel efficace de 2,1 litres était déjà proposé depuis 1971, et plus tard, un diesel de 2,0 litres et un diesel de 2,3 litres complétèrent le portefeuille des moteurs à allumage automatique. Mais c'est un autre moteur que les Français ont célébré comme une innovation d'importance nationale : à l'automne 1974, le premier six cylindres développé et produit en France après la guerre a fait ses débuts dans la Peugeot 504 Coupé.

Bon, c'était un moteur un peu particulier, également connu sous le nom de moteur PRV ou Euro-V6. En 1966, Peugeot et Renault s'étaient associés pour développer ensemble un V8 raffiné, auxquels s'ajouta Volvo en 1971 (d'où PRV). Il s'agissait d'un moteur moderne, la culasse et le bloc moteur étaient en aluminium, chaque rangée de cylindres comportait un arbre à cames en tête, les soupapes suspendues en forme de V étaient actionnées par des culbuteurs. Mais la première crise pétrolière est arrivée et on a simplement coupé deux cylindres au V8 quasiment terminé, tout en conservant l'ordre d'allumage. Ce qui a entraîné un fonctionnement assez rude. L'alésage x la course de 88 x 73 millimètres donnaient une cylindrée de 2664 cm3, la puissance était de 136 CV. A partir de 1977, il y eut un K-Jetronic, la puissance passant à 144 ch. Le moteur PRV a été construit dans les variantes les plus diverses jusqu'en 1997 - la Peugeot 504 a été retirée du programme en tant que coupé et cabriolet dès 1983. Beaucoup n'ont pas survécu, la rouille était un adversaire redoutable.

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