BMW i7 M70 xDrive – Première classe

Test Team RA | 11.04.2024

Jet Privé  La BMW i7 M70 xDrive est incroyablement rapide, impressionnante de luxe et ultraconfortable. À tel point que ses passagers se croiront dans un avion.

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In seinen Anfängen baute BMW Flugmotoren für Luftschiffe, später auch Flugzeuge. Das von vielen als Propeller interpretierte Markenlogo erinnert bis heute daran, wobei diese Deutung genau genommen falsch ist, seitens BMW aber schon lange nicht mehr aktiv widerlegt wird. Für die Bayern ist es ja nichts Schlechtes, dass ihnen Nähe zum Fliegen unterstellt wird, schliesslich betrachten die meisten Menschen diese Art der Fortbewegung als die freieste, die es gibt.

Ganz so frei wie im Cockpit eines Fliegers ist man in der aktuellen Speerspitze der BMW-Modellpalette, dem elektrischen i7 M70 xDrive, zwar nicht unterwegs, aber den Vergleich mit einem Privatjet können wir uns trotzdem nicht verkneifen. Das Modell richtet sich nur schon preislich an jene, die auch in der Luft vorwiegend im Highend-Bereich reisen – entweder im eigenen Flugzeug oder dann zumindest in der ersten Klasse. Mindestens 220 200 Franken kostet dieser i7 aktuell, unser Testauto bringt es auf knapp 280 Riesen. Da bleibt einem echt die Spucke weg, vor allem wenn man bedenkt, dass mit dem einen oder anderen Kreuzchen mehr auch die 300er-Marke fällt. Also nicht hinsichtlich Tempo, bei 250 km/h ist auf jeden Fall Schluss, was für einen Vollstromer aber ganz o. k. ist.

Fahrleistungen wie vom anderen Stern

Der Topspeed ist abseits von Deutschlands Autobahnen ja sowieso eher sekundär, konzentrieren wir uns deshalb auf das, was man grundsätzlich in der Schweiz erleben kann respektive darf. Und das kann wehtun. Wenn dieses 2.8-Tonnen-Strassenschiff in unter vier Sekunden aus dem Stand auf 100 km/h beschleunigt, braucht es vor allem im Fond einen starken Magen. Die Zahl imponiert dabei weniger als die Art und Weise – es gibt speziell in der Stromergilde nicht wenige Modelle, die noch deutlich schneller sprinten –, aber der i7 M70 erledigt diese Übung mit einer Gewalt, die wirklich an ein startendes Flugzeug erinnert.

Lorsque BMW fut créée en 1916, suite à la fusion de la Bayerische Flugzeugwerke et de la Rapp Motorenwerke, la marque reprit comme emblème le cercle noir du logo de Rapp, avec au centre le blanc et le bleu symbolisant les couleurs de la Bavière. Mais en 1929, soit douze ans plus tard, une publicité de l’entreprise montra un avion avec l’emblème BMW au centre de son hélice en mouvement, les quartiers blancs représentant l’hélice, les bleus le ciel. Depuis lors, cette illustration s’est solidement implantée dans l’imaginaire collectif, les services marketing laissant la légende perdurer. Et pour cause, pour les Bavarois, il n’y avait rien de mal à ce qu’on leur attribue une proximité avec la noble aviation.

Pourquoi vous parle-t-on de cela? Eh bien tout simplement parce qu’il est difficile de ne pas faire le lien entre la nouvelle i7 électrique M70 xDrive et un jet privé. Le modèle s’adresse en effet, ne serait-ce qu’en termes de prix, à ceux qui, dans les airs aussi, voyagent principalement dans le haut de gamme, soit dans leur propre avion, soit en première classe. L’i7 coûte au minimum 220 200 francs. Le prix de l’exemplaire essayé dans ces lignes avoisine même près de 280 000 francs. Et avec l’une ou l’autre croix supplémentaire sur le bon de commande, la barre des 300 000 peut aisément être franchie.

Performances dignes d’une étoile

En matière de vitesse, l’auto est capable d’atteindre 250 km/h, une valeur excellente compte tenu des origines électriques de l’engin. Mais qu’importe, en Suisse, il n’est de toute manière pas permis de rouler à pareille allure. Concentrons-nous donc sur ce qui est légal ici: lorsque ce véhicule de 2,8 tonnes passe de l’arrêt à 100 km/h en moins de quatre secondes, il faut avoir l’estomac bien accroché, surtout à l’arrière. Le chiffre impressionne moins que la manière – après tout, il existe dans la guilde des véhicules électriques pas mal de modèles qui sprintent encore plus vite –, l’i7 M70 s’acquittant de cet exercice avec une façon qui n’est pas sans rappeler le décollage d’un avion... de chasse. En effet, la limousine est capable de se propulser vers l’avant de manière incroyablement... brutale. En activant la touche «boost», à gauche du volant, le conducteur dispose brièvement de 1100 Nm de couple. Lesquels déferlent de manière quasi immédiate. Le conducteur qui ne préviendra pas ses passagers devra prévoir des sacs à vomis, voire, dans le pire des cas, s’attendre à des demandes de dommages et intérêts pour blessures musculaires au niveau du cou. Les chauffeurs sadiques pourront prendre leurs passagers en surprise, alors que ceux-ci sont confortablement installés dans leurs fauteuils, un peu comme dans la classe affaire d’une cabine pressurisée. Mais lorsque l’écran de 32 pouces en option descend du ciel, que la place arrière droite est ajustée en position légèrement allongée, que le son surround de l’installation Bowers & Wilkins est monté et qu’un film épique est diffusé, le passager se sent davantage comme au cinéma. Plongé dans un tout autre monde, il ne s’attend pas à une attaque soudaine de la part du conducteur! Oui, le chauffeur qui conduit ce monstre ne mettra pas longtemps à imaginer tout ce qu’il pourrait faire subir aux passagers.

Conduire ou être conduit?

Néanmoins, il convient tout de même de se demander si le riche propriétaire n’aurait pas plutôt intérêt à conduire lui-même son i7. Finalement, l’exercice s’avère étonnamment facile malgré les dimensions énormes de la bête: l’i7 mesure presque 5,4 mètres de long et près de deux mètres de large sans les rétroviseurs extérieurs. Cela dit, ce n’est qu’au moment de se garer que l’on se sent vraiment à l’étroit. Heureusement, des dizaines de caméras et de capteurs facilitent assidûment la manœuvre.

Mais qu’importe, c’est de toute façon pour son intérieur que la BMW sera retenue. Dedans, tout peut être réglé électriquement. Il n’y a pas grand-chose à faire manuellement. Qui plus est, l’assistant vocal est toujours là pour épauler les occupants si besoin. Il comprend tout. Ou presque puisqu’il a quand même eu du mal avec certaines injonctions, notamment à l’heure d’enclencher la fonction massage du côté conducteur. Au lieu de cela, il a activé le dossier du passager alors que personne n’y était installé. Cocasse. Cela dit, de tels refus d’obéir aux ordres ne devraient pas déranger le conducteur outre mesure, d’autant qu’ils sont, comme on l’a dit, relativement rares.

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Beaucoup de modèles veulent dissimuler leur taille, l’i7 l’accentue. Sous la lunette arrière, l’entièreté d’une voiture basse peut se dissimuler sur l’autoroute. Pour l’aménagement intérieur, BMW s’est visiblement inspiré des standards asiatiques, où l’on aime beaucoup la lumière et le «bling-bling». En revanche, les sièges en cuir marron, avec leurs multiples possibilités de réglages, sont presque d’un classicisme élégant pour un modèle comprenant un grand «M» dans son nom. Un cinéma automobile d’un autre genre: l’écran de 32 pouces descend du ciel de toit et offre un excellent divertissement aux passagers arrière.

Ce qui est davantage ennuyeux, ce sont les bruits de vent provenant du montant B (que nous n’avions étonnamment pas constatés lors de l’essai de l’i7 xDrive 60 dans la RA 27/2023). Lorsque l’on dépose autant d’argent sur la table, on s’attend à la perfection, ce qui n’est pas le cas dans ce domaine. Pour le reste, la finition est très bonne, mais pas exceptionnelle. Le choix des matériaux est très agréable, mais pas grandiose. La peinture bicolore (disponible contre un supplément de plus de 15 000 francs) est noble, mais quelque peu inappropriée pour un modèle qui fait la part belle à la sportivité comme l’atteste le badge «M». C’est clair, cette voiture a été conçue en pensant aux clients chinois, lesquels ont des goûts très différents de ceux de la plupart des Européens.

Tout coûte, même les mises à jour

Il ne faut pas se méprendre sur ce qui vient d’être dit: cette i7 M70 xDrive est une merveille, elle attire l’attention, elle fascine, elle montre tout ce qui est techniquement possible actuellement. Celui qui ne tient pas compte du prix sera enthousiasmé. Celui qui n’a jamais pris place dans une voiture dotée d’écrans aussi gigantesques et d’une telle netteté restera bouche bée.

Mais une fois l’effet Waouh dissipé, l’observateur averti regardera la voiture d’un autre œil. Il se demandera notamment pourquoi, après avoir payé un prix d’achat aussi exorbitant, il devra encore subir des prélèvements réguliers sur sa carte de crédit pour tel ou tel pack numérique. Pour pouvoir continuer à disposer de l’information routière en temps réel, des mises à jour de cartes de navigation ou de l’assistant de stationnement professionnel, BMW facture en effet à intervalle régulier un montant X. Heureusement, tout ne fonctionne pas comme cela; certaines options comme les sons sportifs «Iconic Sounds» ou la séquence de bienvenue des phares en verre de cristal ne sont facturés qu’à une seule reprise. Mais celui qui ne veut pas se faire remarquer n’a pas besoin de tout cela. Et de toute façon, la BMW i7 M70 xDrive n’est pas faite pour lui!

Verdict

La BMW i7 M70 xDrive est très élégante et tient toutes ses promesses. Elle offre tout le luxe imaginable, est extrêmement rapide et fait passer bien d’autres berlines pour des jouets. Il va de soi qu’il faut pour cela mettre la main à la poche. Pour le goût européen, le fer de lance de la Bavière en fait parfois trop; ailleurs, il aura certainement de nombreux fans.

Résultats 81/100

Moteur-boîte 28/30

Il existe des voitures électriques plus rapides, mais la puissance ne peut pas être transmise sur la route de manière plus brutale et pourtant aussi souveraine. Sans la transmission intégrale, ce serait impossible.

Trains roulants 14/15

L’i7 M70 xDrive marque des points de manière durable. La suspension pneumatique aplanit les mauvaises routes tout en permettant un dynamisme élevé.

Habitacle 20/25

Confort et luxe à l’état pur. Le choix des matériaux est affaire de goût mais de petits défauts de fabrication ternissent le tableau. 

Sécurité 12/15

Des assistances (coûteuses) qui fonctionnent parfaitement, comme on sait le faire chez BMW. Freinage juste suffisant avec des pneus d’hiver.

Budget 7/15

Ne tournons pas autour du pot: quand on paie près de 300 000 francs, on est en droit d’attendre beaucoup. L’i7 M70 xDrive ne répond pas sans réserve à ces attentes. Sauf en ce qui concerne la consommation, élevée comme on pouvait l’imaginer.

Photos: Vesa Eskola, Texte: Simon Tottoli

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