Suzuki Swift – Alléchant anachronisme

Test Team RA | 04.07.2024

Rustique Avec sa Swift de septième génération, qui fait largement appel à des technologies 
éprouvées, Suzuki rappelle qu’un véhicule peut à la fois être simple et bon marché tout en étant 
convaincant sur le plan critique.

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La nouvelle génération se distingue de la précédente par une arête sur la ligne d’épaule et des poignées de porte arrière décalées.

Mais que peut bien apporter cette nouvelle et septième génération de Swift? La citadine nippone reste fidèle à ses fondamentaux, aussi d’un point de vue esthétique. L’évolution plutôt que la révolution, tel semble avoir été le crédo du département de design, la voiture conservant les courbes de sa carrosserie, de même que sa longueur (3,86 m) et son empattement (2,45 m) de citadine. En fait, ce sont surtout les nouveaux phares qui attirent l’attention. Et puis, il y a l’arête dessinée au niveau de la ceinture de caisse, qui s’étend du capot jusqu’aux feux arrière. De plus, le logo de la petite Japonaise ne se trouve plus dans la calandre, mais au-dessus de celle-ci. Quant aux poignées de portière arrière, auparavant dissimulées dans le montant C, elles sont désormais conventionnelles.

Caractéristiques typiques de la Swift, le pare-brise et la lunette arrière inclinés demeurent inchangés, ce qui permet une bonne visibilité panoramique. Les places arrière offrent un espace particulièrement impressionnant; pour une petite voiture, la Swift est très spacieuse. Les adultes de grande taille ne se sentent pas à l’étroit, l’espace pour les jambes est suffisant et celui pour la tête est généreux. Il n’est pas spécialement logique qu’une voiture de ce segment puisse accueillir confortablement quatre adultes. Le coffre de 265 litres est conforme aux standards de la catégorie, mais le seuil de chargement positionné relativement haut ainsi que la marche créée derrière le plancher par la banquette arrière lorsque cette dernière est rabattue restent des points négatifs. En revanche, le petit espace de rangement sur le tableau de bord, devant le passager avant, est très pratique.

Un moteur atmosphérique simple

Bref, jusqu’ici, il n’y a rien de réellement nouveau. En revanche, ce n’est pas le cas sous le capot, où Suzuki a radicalement réduit sa gamme de moteurs puisqu’il n’y a plus qu’une seule chaîne cinématique proposée; en l’occurrence, il s’agit d’un trois-cylindres essence de 1,2 litre et 61 kW (82 ch). Une puissance équivalente à ce que l’on retrouvait sur le modèle de précédente génération. Sauf qu’à l’époque, c’était un 4-cylindres qui officiait. Pour ce nouveau moulin, Suzuki a renoncé à l’assistance d’un turbocompresseur et n’a pas non plus installé d’injection directe. La boîte de vitesses de série est une unité manuelle à cinq rapports, une CVT à variation continue est disponible en option. Si tout cela semble archaïque, ça n’en reste pas moins fonctionnel. Et la sensation de «normalité» est rafraîchissante; à l’heure de l’électrification à outrance, les petites voitures simples de ce type sont malheureusement devenues bien trop rares.

Bien équipée de base

Pour de nombreux automobilistes, une petite voiture simple suffit amplement; tout le monde n’a pas besoin de SUV ultrapuissant. Certains préfèrent des solutions éprouvées et des véhicules à prix raisonnable. Et c’est exactement ce qu’offre la Suzuki Swift. Dans sa version de base, équipée de jantes en acier de 16 pouces, elle coûte 19 990 francs. Où peut-on encore trouver pareil tarif de nos jours?

Dans sa ligne d’équipement supérieure, bien nommée «Top», la Swift coûte près de 27 000 francs. Tout ce que le modèle peut offrir est alors inclus. Seules quelques petites choses restent encore en option, comme les tapis de sol ou la recharge par inducation du téléphone portable. Tout cela ne coûte que quelques centaines de francs de plus, et non des dizaines de milliers. Nous avons testé la version spéciale «First Edition», limitée à 1000 exemplaires, qui se distingue principalement par des inscriptions sur le côté et à l’arrière. À part cela, elle n’offre que peu de valeur ajoutée, si ce n’est le spoiler avant vert fluo.

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Si les 82 ch développés par le tricylindre ne prodiguent pas d’émotions, la voiture profite tout de même d’un certain agrément grâce à sa boîte de vitesses bien étagée. À cela s’ajoute une transmission intégrale bien pratique, qui n’existe plus guère dans ce segment. Grâce à un visco-coupleur, l’essieu arrière est automatiquement enclenché lorsque les roues avant perdent de l’adhérence. En outre, la Swift dispose d’un système mild-hybrid 48 volts. Un alternateur entraîné par courroie améliore l’accélération et assure, lors des ralentissements, une légère récupération d’énergie, qui est envoyée dans une batterie lithium-ions installée sous le siège du conducteur. À noter que la transmission CVT à variation continue n’est pas disponible en combinaison avec la transmission intégrale.

Une petite voiture économique

Pour économiser de l’essence, il ne faut pas grand-chose. En fait, il suffit d’opter pour une petite voiture. C’est sûr, les voitures inscrites dans le segment B des citadines permettent de couvrir les besoins quotidiens de mobilité de la plupart des usagers. Lors du test, la Swift a consommé en moyenne 4,6 l/100 km. Et ceux qui conduisent de manière particulièrement économique parviennent même à descendre sous les 4,0 l/100 km. La direction de la nouvelle Suzuki est plus précise et directe que celle du modèle précédent; elle reste en revanche toujours aussi légère. Le châssis est réglé de manière plutôt dure, ce qui signifie que les irrégularités sont transmises plutôt brutalement aux occupants.

Alors oui, cela peut être gênant lors de longs trajets, mais cela correspond bien au caractère robuste et simpliste de la voiture. Cela dit, malgré son côté rustique, la Swift ne manque pas d’électronique. Celle-ci prend la forme de plusieurs nouveaux systèmes d’assistance. Il s’agit notamment de l’avertisseur d’angle mort, de l’avertisseur de trafic transversal, de l’avertisseur de franchissement de ligne et du régulateur de vitesse adaptatif, tous installés de série. L’avertisseur de survitesse ne peut pas être désactivé, ce qui peut être franchement barbant lorsque le véhicule détecte la mauvaise limitation de vitesse (d’une sortie d’autoroute par exemple). Le combiné d’instrumentation reste analogique, ce qui est inhabituel. Néanmoins, ce système a fait ses preuves depuis des décennies et fonctionne de manière fiable. Que demander de plus? À ses côtés, Suzuki propose de série un système d’infodivertissement tactile de 9 pouces, dédié à la radio et à la navigation. La bonne nouvelle, c’est qu’une connexion sans fil du smartphone via Android Auto et Apple CarPlay est également disponible.

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La Suzuki Swift s’appuie sur des valeurs classiques et éprouvées: une commande simple, des sièges en tissu et beaucoup de plastique dur. Voilà qui suffit amplement 
à satisfaire la plupart des trajets quotidiens tout en maintenant le prix bas.

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Le fait que l’on puisse continuer à passer les vitesses manuellement est un plaisir.

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Un intérieur fonctionnel

L’intérieur est classique. Typique du segment des petites voitures, l’habitacle est dominé par une grande quantité de plastique dur. Vu le prix de la Swift, ce n’est pas gênant, d’autant qu’il existe des voitures bien plus chères, qui n’utilisent pas plus de cuir, et encore moins de matériaux moussés sur leurs surfaces. En parlant de cuir, il faut savoir que les revêtements des sièges sont faits de tissu de série (et ce pour toutes les versions) mais qu’il existe une option cuir (là encore pour toutes les finitions). En revanche, les sièges chauffants sont en option dans la version de base et de série dans les lignes d’équipement plus chères.

Bien sûr, avec ses instruments analogiques et ses lignes sobres, la Swift de septième génération semble quelque peu anachronique. Néanmoins, que Suzuki continue de s’en tenir au concept de la petite voiture simple avec un moteur économique est réjouissant. Ce qui est également agréable, c’est que le constructeur nippon continue de lui offrir une transmission intégrale. Et puis il y a le tarif. À une époque où les prix ne cessent de prendre l’ascenseur, une petite voiture bon marché fait beaucoup de bien! 

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Les mille premiers clients suisses recevront la Swift «First Edition».

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Verdict

La Suzuki Swift convainc par ses valeurs classiques de petite voiture, qui sont aujourd’hui presque tombées dans l’oubli. Avec un petit moteur à essence économique, une boîte manuelle et un prix attractif, elle offre tout ce qui suffit à la plupart des automobilistes: une mobilité bon marché avec une petite touche de plaisir de conduite.

Résultats 71/100

Moteur-boîte 15/20

Le 3-cylindres atmosphérique et la boîte de vitesses manuelle à cinq rapports suffisent amplement pour aller d’un point A à un point B. Mais le moulin, bien qu’économique, est un peu sous-motorisé. Bon point: la Swift est équipée d’une transmission intégrale.

Trains roulants 10/15

La direction a été améliorée par rapport à la version précédente, mais le châssis transmet toujours un peu brutalement les chocs aux occupants.

Habitacle 18/25

L’habitabilité de la Swift est exemplaire pour une voiture du segment B, surtout au niveau des places arrière. L’utilisation généreuse de plastique dur est habituelle pour la catégorie.

Sécurité 9/15

En matière de systèmes d’assistance, tout le nécessaire est à bord. Mais les performances de freinage sont inférieures à la moyenne.

Budget 19/25

La Suzuki Swift le prouve: la mobilité individuelle n’est pas forcément chère si l’on est prêt à renoncer à beaucoup de fioritures. C’est devenu rare et cela plaît.

Photos: Kim Hüppin, Texte: Ramon Egger

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