Mazda MX-30 R-EV – Toujours unique

Il faut reconnaître une chose à Mazda: l’enseigne japonaise cultive la différence, elle qui ne fait jamais rien comme les autres. Le downsizing? Hors de question! Une plus faible consommation obtenue par le biais d’une plus importante cylindrée, telle est la maxime du nouveau 6-cylindres Diesel de 3,3 litres. Un moteur atmosphérique? Rares sont les constructeurs à en proposer. De grosses batteries? Non, leur production n’est pas assez écologique. Et puis, bien sûr, il y a le Wankel, qui perdure. Le nouveau MX-30 R-EV réunit quelques-unes de ces «anti-tendances». La recette fonctionnera-t-elle? C’est une question qui mérite d’être posée, parce qu’être différent ne veut pas nécessairement dire être meilleur. Quoi qu’il en soit, le Mazda MX-30 R-EV combine une batterie de 17,7 kWh avec un Wankel compact de 0,8 litre. Cet hybride fonctionnant en série, les roues ne sont connectées qu’à la machine électrique de 125 kW (170 ch).

Le moteur à combustion de 55 kW (75 ch) ne sert en effet qu’à recharger la batterie ou à fournir du courant à la machine électrique: il n’est pas mécaniquement connecté aux roues. Si Mazda préfère parler d’un prolongateur d’autonomie plutôt que d’un hybride rechargeable, c’est néanmoins exactement ce qu’est ce SUV. Et avec une autonomie électrique moyenne de 85 km, la compacte japonaise n’a rien à envier à ses concurrentes. Il suffit donc de brancher régulièrement la voiture. C’est sûr, le petit SUV n’est pas fait pour être utilisé sur de longues distances; son autonomie est trop faible et sa puissance de charge maximale trop basse pour cela. Le MX-30 R-EV ne se recharge en effet qu’à une puissance de 36 kW, ce qui signifie que la batterie met 25 minutes pour se remplir jusqu’à 80 %. Mais après 85 km… elle est déjà vide. C’est alors que le Wankel entre en jeu, de manière silencieuse... mais pas complètement.

Bien sûr, un hybride plug-in doit être rechargé régulièrement pour faire valoir ses avantages. Or, la pratique montre que tous les conducteurs de PHEV ne le font pas systématiquement. C’est pourquoi la consommation avec une batterie vide est également importante et c’est là que le problème typique du Wankel ressurgit, la raison pour laquelle on pensait que cette technologie était enterrée depuis longtemps: son mauvais rendement. La consommation du MX-30 avec une batterie vide est de 9,1 l/100 km. C’est non seulement plus que les SUV hybrides comparables, mais aussi plus que les véhicules à essence pure du segment. Il est donc recommandé de recharger la batterie aussi souvent que possible et de n’utiliser le prolongateur d’autonomie qu’en cas d’urgence.

Beau, comme d’habitude

À l’intérieur, le MX-30 montre la force de Mazda: la finition est impeccable, le design élégant et les matériaux uniques, comme le liège de la console centrale. Presque unique de nos jours: l’infodivertissement n’est pas commandé de manière tactile, mais bien par une commande rotative sur la console centrale. Et il subsiste un écran supplémentaire dédié à la climatisation. L’équipement en systèmes de sécurité est très complet et va de l’alerte de trafic transversal à l’assistant de changement de voie, en passant par la détection des piétons. Particularité élégante chez Mazda: le message d’avertissement pour l’angle mort n’est pas seulement affiché dans le rétroviseur extérieur mais aussi dans l’affichage tête haute, de sorte qu’il n’est pas nécessaire de quitter la route des yeux pour voir le message. «Freestyle Doors», c’est le nom donné par Mazda au concept des portes arrière articulées sur le montant C, qui permettent d’accéder facilement à la deuxième rangée, par ailleurs un peu étroite.

Le MX-30 R-EV aux proportions élégantes coûte 42 400 francs, soit 200 de moins que la version purement électrique avec une batterie de 35,5 kWh et 105 kW (145 ch). La variante avec un système hybride léger de 2 litres est exclusivement disponible au Japon. Malheureusement, car elle serait probablement la chaîne cinématique la mieux adaptée à une utilisation quotidienne.