Hey, Mercedes EQT, il faut qu’on parle ...

AR-Testteam | 18.01.2024

Ludospace Minivan Mercedes-Benz donne aussi de l'électricité dans le secteur des utilitaires. L'EQT peut-il nous électriser ?

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Il faut qu’on parle: quatre mots qui entraînent généralement une séparation, des crises et souvent beaucoup de larmes. Cependant, il n’est pas question, ici, d’anticiper la fin. Les mouchoirs resteront dans l’emballage. Néanmoins, il faut tout de même qu’on cause, Mercedes!

Alors, parlons, chère EQT 200. Au premier rendez-vous, tu nous as impressionnés. Avec ta robe bleu foncé et tes portes arrière coulissantes, tu étais plutôt jolie pour une utilitaire. Et puis, nous pressentions ce qui nous attendait, puisque tu es de la même famille que le Renault Kangoo E-Tech avec lequel nous étions déjà sortis (RA 27/2023). Nous sommes donc venus te chercher et sommes allés... directement à la borne de recharge la plus proche. «C’est bien, cela fait partie de la vie d’un véhicule électrique», essayions-nous de nous persuader. Ainsi, nous avons eu le temps de faire plus ample connaissance. Tu ne peux pas nier tes origines françaises, tes interrupteurs, tes molettes et tes affichages provenant de ta jumelle d’outre-Rhin. Mais sur le volant et le sélecteur de vitesses se trouve ton étoile souabe. Et grâce à ton cockpit recouvert de cuir et tes sièges tout à la fois jolis et confortables, tu parviens à te démarquer.

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Grand à l’intérieur, chic à l’extérieur. Mais la recherche constante de stations de recharge a douché notre enthousiasme initial pour ce véhicule, et ce jusqu’à atteindre le niveau glacial des températures actuelles.

Avec quelques kilowattheures dans le ventre de ta batterie, nous avons poursuivi notre route et tu nous as été très sympathique, avec tes trains roulants honnêtes. Proche du sol, tu es parfois un peu sèche. Néanmoins, tu te donnes beaucoup de mal pour dorloter tes occupants et tu t’en sors bien. Avec ta banquette arrière coulissante, tu augmentes ta modularité, devenant à la fois bête de somme et véhicule familial. Ton espace de chargement, qui peut contenir jusqu’à 2000 litres, est également appréciable. Ce qui nous a plutôt gênés, c’est que l’autonomie diminuait toujours beaucoup plus vite que nous ne l’aurions souhaité. Au snack-bar, tu voulais certes charger à une puissance de 80 kW (CC), mais tu ne dépassais jamais les 60. Et sur une prise domestique, tu n’atteignais que rarement 22 (CA). Ainsi avons-nous passé beaucoup de temps ensemble, attendant. En silence.

Un peu d’amour, quand même?

Dès lors, nous ne touchions plus ta pédale d’alimentation qu’avec douceur, nous utilisions le mode éco et essayions de te ménager. Nous espérions ainsi aller le plus loin possible ensemble. Et qu’est-ce que tu nous dis? «Réserve atteinte: il faut impérativement recharger la batterie haute tension!» OK, nous comprenons, tu n’aimes pas les basses températures. Personne n’aime ça, tes amies à haute tension non plus. Mais est-ce que c’est pour autant que tu dois toujours vider ta batterie aussi vite? Lorsque, perplexes, nous te parlions directement de ta faible autonomie et de ta forte consommation d’électricité, il n’y avait qu’un silence gêné. Même lorsque nous commencions par «Hey, Mercedes», tu répondais stoïquement: «Je n’ai pas compris.» Se pourrait-il que les jours de ta commande vocale soient comptés et que celle-ci ait besoin depuis longtemps d’une mise à jour? Tes amies sont pourtant exceptionnelles dans ce domaine.

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Les interrupteurs, les molettes et les affichages proviennent de notre partenaire Renault. Mais sur le volant et le sélecteur de vitesses, c'est son étoile souabe qui s'affiche.

Telle que tu es, EQT, tu n’es pas si mauvaise. Néanmoins, nous avons décidé de te quitter, et ce pour une T 180 d plus endurante. Désolé. 

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Le Mercedes-EQ EQT tire beaucoup de courant par le nez.

Verdict

Nous ne sommes pas compatibles avec le Mercedes-EQ EQT 200. L’extérieur et l’intérieur nous plaisent, mais l’EQT a besoin de quelqu’un d’autre, qui l’alimente très régulièrement en électricité et qui n’en a que rarement besoin pour de longs trajets. Et surtout pas en hiver.

Résultats 62/100

Véhicule évalué au sein du segment Vans/Minivans

Moteur-boîte 5/15

OK pour aller de A à B. En revanche, si l’on veut passer par C ou D, il faut recharger. Suit bien le trafic routier. Pas une fusée en matière d’accélération, mais il y a peut-être des enfants sur la banquette arrière.

Trains roulants 7/12

L’EQT est certes un petit utilitaire, mais il est tout de même assez souple. L’absence de talents sportifs n’est pas une grande surprise.

Habitacle 29/38

Bon espace à l’avant, généreux et un peu surélevé en deuxième rangée. Espace à la tête élevé et beaucoup de place pour les bagages, les courses, le vélo ou les skis.

Sécurité 10/15

Sur les freins, l’EQT défie les basses températures de l’asphalte et s’arrête rapidement. L’offre de systèmes d’assistance est bonne.

Budget 11/20

Quand Mercedes pose les autocollants EQ, cela coûte cher. Le Renault Kangoo et le Nissan Townstar sont plus avantageux.

Photos: Vesa Eskola, Texte: Tristano Gallace

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