Le Stelvio d’Alfa Romeo existe depuis plus de six ans. À l’époque, les sourcils s’étaient froncés lorsque les Italiens avaient annoncé un SUV: «Toi aussi, Brutus?» C’était une marque de plus qui tentait de sauver son commerce moribond avec un modèle de masse sans émotion. Mais le froncement de sourcils des fans a rapidement disparu, tandis que celui des investisseurs ne cessait de grandir. Les chiffres de vente du Stelvio et de la Giulia étaient, année après année, loin des attentes, le milliard que FCA avait investi dans le développement de la plateforme Giorgio n’allait probablement pas être rentable. Mais les «Alfistes» ne se souciaient guère du rendement: après tout, le Stelvio faisait partie des véhicules les plus émotionnels disponibles à l’époque sur le marché des SUV. Le V6 de 375 kW (510 ch) du Quadrifoglio était en quelque sorte un moteur Ferrari et la sonorité en conséquence: agréable.
Après une mise à jour en 2020, Alfa a présenté l’été dernier un nouveau lifting, les changements se situant cette fois dans les détails. Mais ils sont plaisants. Les phares ont été redessinés, ils s’inspirent de l’optique en trois parties du Tonale. Celui-ci doit à son tour rappeler les modèles historiques, comme l’Alfa 159. Les feux arrière ne sont plus rouges, mais en verre fumé transparent, ce qui est particulièrement adapté au véhicule essayé dans ces lignes, noir avec des jantes sombres et des sorties d’échappement du même ton. Les phares sont dotés de la technologie Matrix LED, ce qui doit permettre aux feux de route de ne pas ennuyer la circulation en sens inverse. Par conséquent, le Stelvio est au niveau technologique de la concurrence. Toutefois, la pratique a montré qu’il y avait encore un potentiel d’amélioration, comme nous l’a fait comprendre à plusieurs reprises le trafic inverse… qui klaxonnait!
Une motorisation suffisante
Le modèle haut de gamme, le Stelvio Quadrifoglio, a également vu sa puissance légèrement augmenter, passant de 375 kW à 382 kW (510 à 520 ch). Notre voiture d’essai était équipée du plus petit moteur à essence de deux litres, avec turbocompresseur Twinscroll, qui développe toujours 206 kW (280 ch) et permet à l’Italienne de 1,8 tonne d’atteindre les 100 km/h en 5’’7, départ arrêté. C’est largement suffisant pour rouler rapidement, même si elle n’est pas très économe, avec une consommation de 9,2 l/100 km. Mais avec la Quadrifoglio, c’est encore un litre et demi de plus. Point positif: la transmission intégrale est de série sur toutes les motorisations. Celui qui ne cherche pas une voiture de sport est bien servi par le 4-cylindres, d’autant plus que la différence de prix avec la Quadrifoglio est considérable. Là où le Stelvio de 280 ch est disponible à partir de 69 900 francs, il faut compter au moins 111 900 francs pour le V6.