Formule 1 – Cure de jouvence et course des vétérans

Quelle fontaine de jouvence, cette Formule 1 : le Grand Prix des Pays-Bas est remporté par un Oscar Piastri incroyablement souverain, âgé de seulement 24 ans, qui compte désormais autant de victoires en Grand Prix à son actif que son manager Mark Webber. Après seulement 15 courses dans la catégorie reine, le Français Isaack Hadjar, âgé de 20 ans, termine troisième. En marge du circuit de Zandvoort, le PDG de Mercedes, Ola Källenius, annonce que son groupe va désormais s'impliquer activement dans le karting afin de dénicher la prochaine superstar allemande. Et que fera Cadillac, la nouvelle venue parmi les écuries de Formule 1, l'année prochaine ? Les Américains misent sur les voitures anciennes.

De retour après une pause

Les réservistes de luxe Sergio Pérez (35 ans) et Valtteri Bottas (qui a fêté ses 36 ans à Zandvoort) font leur retour après une pause. C'est une option sûre, tout à fait compréhensible pour une équipe qui doit être constituée à la hâte. Pérez, fort d'un important soutien financier de la part de ses sponsors, a en effet encore un compte à régler avec la Formule 1. Il est considéré comme un pilote audacieux, ce qu'il a mieux prouvé chez Red Bull que n'importe quel autre coéquipier de Verstappen. Bottas est peut-être un homme expérimenté, mais le Finlandais a eu sa chance chez Sauber et n'a pas su la saisir. Ni pour lui-même, ni pour l'écurie de Hinwil, qui espérait davantage d'impulsions.

Que peut-il encore arriver ? Cadillac, avec ses moteurs Ferrari loués, risque de connaître une année plus difficile que la saison 2021 que Haas a dû traverser, lorsque les Américains roulaient avec du matériel obsolète et une équipe déstabilisée. À l'époque, la carrière de Mick Schumacher avait été irrémédiablement compromise, et c'était peut-être un avertissement pour Graeme Lowdon, représentant de Cadillac, qui connaît bien l'arrière-plan de la Formule 1 depuis son passage chez Marussia. Tous les pilotes chevronnés de Formule 1 saluent bien sûr la confiance accordée aux pilotes expérimentés, dans leur propre intérêt. La prochaine génération issue de la Formule 2 se montre déjà très pressante, le talent et l'agressivité ont visiblement augmenté, comme le montre cette saison.

Positif et motivant

« Quelqu'un comme Sergio a certainement une grande valeur pour une nouvelle équipe », déclare Max Verstappen, qui était le plus jeune pilote de la catégorie reine il y a dix ans. Mais pour les pilotes actuellement à la retraite, la question reste de savoir qui peut apprendre le plus de qui. En ce qui concerne les retours tardifs réussis, c'est sans doute l'actuel pilote Sauber Nico Hülkenberg qui est le mieux placé pour en parler, lui qui a longtemps dû se contenter d'un rôle de pilote de réserve avant de connaître un printemps tardif chez Haas à l'âge de 35 ans. Aujourd'hui âgé de 38 ans, l'Allemand déclare : « Pour moi, cette pause a été très positive et rafraîchissante, j'en avais besoin à l'époque. Mais c'est mon expérience, et chacun est différent. » Audi a en tout cas mis l'accent sur une combinaison équilibrée de jeunes et de moins jeunes pour la nouvelle équipe d'usine, ce que Cadillac n'ose pas encore faire.

En tant qu'équipe junior officielle du groupe Red Bull, les Racing Bulls ont bien sûr une mission tout à fait opposée : ils doivent former le prochain champion issu de leurs propres rangs. Cela a toujours bien fonctionné, même si l'usure des talents est élevée. La belle performance d'Isaack Hadjar dans les dunes montre ce que la confiance en la jeunesse peut apporter. Les éloges de son modèle Verstappen pèsent presque plus lourd que la coupe en porcelaine de Zandvoort, qui s'est d'ailleurs cassée lors de la photo d'équipe : « Il a fait une course fantastique, ce n'est pas facile pour un rookie avec ces voitures. Vu la façon dont il a terminé la course ce week-end, il mérite absolument son podium. »

Le Français plutôt timide, qui semble avoir surmonté le traumatisme de son abandon embarrassant à Melbourne, parle de la réalisation d'un rêve. Mais il espère bien sûr que ce n'est pas fini : « J'étais sous pression dès le début, mais je me suis toujours défendu sur les freins. Et à un moment donné, j'ai réalisé que j'avais le rythme pour me battre pour beaucoup de points. » Cela ne devrait pas se limiter à ce week-end. Et qui sait si, en 2026, il ne courra pas aux côtés de son idole dans la même équipe...

Résultats du GP des Pays-Bas 2025

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