Toyota Yaris: Tout en douceur

Olivier Derard | 22.02.2024

facelift intérieur Toyota met à jour sa Yaris. L’auto n’évolue pas à l’extérieur. 
En revanche, sous le capot et dans l’habitacle, il y a du changement.

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Difficile de détecter les changements opérés sur la Yaris millésime 2024. Normal, il n’y en a pas à l’extérieur.

Elle a beau être d’origine japonaise, la Yaris a avant tout été pensée pour les clients exigeants du Vieux-Continent. Et pour les convaincre, Toyota n’a jamais lésiné sur les moyens, déléguant le développement de la citadine au siège européen de l’enseigne nippone situé à Bruxelles et confiant son assemblage à l’usine française de Valenciennes. Force est de constater que cette distribution des tâches a plutôt bien réussi à la citadine dans la mesure où elle peut se targuer d’avoir rencontré un joli succès au cours de son histoire; le 30 mars 2023, il y a un peu moins d’un an, alors qu’elle entrait dans sa 25e année de production, elle a franchi le cap des 10 millions d’exemplaires écoulés à travers le monde. Et il n’y a pas qu’ailleurs qu’elle fonctionne; la Yaris est également un best-seller en Suisse, où elle n’incarne rien de moins que le modèle le plus vendu du constructeur (avec 2752 exemplaires livrés en 2023)… devant la version rehaussée de la petite citadine: le Yaris Cross (2364 unités écoulées sur le sol helvétique en 2023). Ce qui s’appelle une histoire à succès.

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Pour rester au top et remplir les objectifs d’augmentation de vente de 16 % souhaités par Emil Frey, la petite s’offre un très léger facelift. Si léger que même les connaisseurs ne sauront la distinguer du modèle dévoilé en 2020. Et pour cause, de l’extérieur, rien ne permet de les différencier visuellement, le bouclier ou les optiques restant par exemple inchangés. Cependant, cela ne choque absolument pas, la Yaris profitant toujours d’une esthétique rafraîchissante. En revanche, sous le capot, il y a du changement. Aux 1.5 essence de 92 kW (125 ch) et 1.5 hybride de 58 kW (116 ch), Toyota ajoute un 1.5 hybride de 97 kW (130 ch). Techniquement très proche de la version 116 ch, «le moteur thermique reste identique, à l’instar de la batterie. En revanche, la transmission transaxle a été revue et la machine électrique principale, celle qui assure la propulsion, profite d’un surplus de puissance», explique Yann Ngueveu, Project Leader des Yaris et Yaris Cross.

Plus performante

Au volant, le dimensionnement plus important de la machine améliore sensiblement les performances de la citadine, «plus particulièrement en ce qui concerne les valeurs d’accélération», rajoute Yann Ngueveu. En effet, selon les performances officielles communiquées par l’enseigne, l’exercice du 0 à 100 km/h est désormais réalisé en 0,5 seconde de moins, à 9,2 secondes. Et les relances entre 80 et 120 km/h se font elles aussi 0,5 seconde plus rapidement, à 7,5 secondes. Dans les faits, ce sont surtout les dépassements qui sont facilités. En outre, la nouvelle chaîne cinématique permet de limiter l’emballement du moteur à forte charge; l’effet «moulin à café» (emballement continu du moteur) est ainsi absent dans la plupart des situations, et ce y compris sur les autoroutes et dans les faux plats. Du point de vue du comportement, rien n’a changé et c’est tant mieux car la petite citadine était déjà très amusante à prendre en main. Grâce à son poids léger avoisinant les 1200 kg, elle se manie avec plaisir. Et lorsque l’on approche un véhicule plus lent ou un virage, la machine électrique augmente le freinage régénératif. C’est bien vu.

Le facelift apporte également des nouveautés au rayon des aides à la conduite: grâce à une caméra et un nouveau radar, la portée de la détection des risques d’accident est augmentée. L’auto se dote d’un avertisseur de franchissement de vitesse, mais heureusement, celui-ci dissémine un bruit tout à fait contenu lorsque ladite vitesse est dépassée. De son côté, le régulateur de vitesse adaptatif fonctionne de manière plus naturelle, autrement dit, il est plus doux, avec notamment des décélérations moins marquées lorsqu’un véhicule s’intercale devant la Yaris. Jusqu’alors en retrait sur le plan numérique, la Yaris rattrape son retard avec un combiné d’instrumentation personnalisable et un système d’infodivertissement ergonomique, profitant de menus clairs et détaillés, atteignables via des raccourcis. De base, il faut compter 23 400 francs pour la Yaris thermique et 25 900 pour la version hybride de 116 ch. Malheureusement, la version de 130 ch coûte plus cher, puisque 32 900 francs sont nécessaires! 

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