Nissan Micra: une citadine électrique charmante au potentiel prometteur

Le rétro est à la mode, du moins dans le domaine du design automobile. Cependant, l'idée de rehausser les modèles actuels avec le charme des icônes du passé n'est pas nouvelle. BMW l'a démontré de manière exemplaire avec la réédition de la Mini en 2000, Fiat a emboîté le pas avec son interprétation moderne de la légendaire Cinquecento, et avant et après cela, il y a eu de nombreux exemples plus ou moins réussis.

Aujourd'hui, le design rétro est particulièrement en vogue dans le domaine des voitures électriques. Renault a mis dans le mille avec la nouvelle édition de la R5, et son partenaire Nissan joue désormais lui aussi cette carte avec la Micra, techniquement identique.

La signature lumineuse à l'avant et à l'arrière de la sixième génération du modèle reprend, avec de grands cercles, la forme des phares de la troisième génération de Micra de 2003. Cette idée est bien mise en œuvre et confère à la petite voiture un caractère unique, qui devrait également plaire à la clientèle suisse.

C'est également l'avis de Gianpaolo Langenfeld, responsable de la marque Nissan chez l'importateur Astara : «Avec la nouvelle Micra, Nissan entre dans une nouvelle ère de mobilité électrique urbaine. Je suis convaincu qu'elle va conquérir de nombreux fans en Suisse.»

La nouvelle édition de cette petite voiture classique, construite depuis 1982 et vendue à plus de six millions d'exemplaires depuis lors, n'est désormais disponible qu'avec une motorisation entièrement électrique et exclusivement en Europe.

Elle est construite dans l'usine Renault « ElectriCity » à Douai, dans le nord de la France, où sa sœur jumelle, la R5, est également produite. La parenté étroite est visible au premier coup d'œil : non seulement les deux modèles sont techniquement identiques, mais ils partagent également l'ensemble de la partie supérieure du toit. Nissan a donc principalement conçu les parties avant et arrière de manière indépendante.

Les deux modèles sont basés sur la plateforme AmpR Small, avec un moteur électrique synchrone à excitation séparée sur l'essieu avant et une batterie lithium-ion au centre.

Deux tailles de batterie sont disponibles pour la Micra : le modèle d'entrée de gamme, d'une puissance de 90 kW (122 ch), est équipé d'une batterie d'une capacité de 40 kWh, qui peut être chargée à une puissance maximale de 80 kW (CC) et offre une autonomie WLTP de 317 kilomètres.

La version haut de gamme de 110 kW (150 ch) dispose d'une batterie d'une capacité de 52 kWh, peut être rechargée jusqu'à 100 kW et offre une autonomie de 416 kilomètres. Les deux versions peuvent être rechargées sur une borne murale avec une puissance maximale de 11 kW (CA).

La Micra n'est donc pas particulièrement bien équipée, mais comme pour la Renault 5, cela suffit amplement pour l'usage auquel elle est destinée. Le constructeur la destine en effet principalement à un usage urbain: une voiture électrique citadine pour le quotidien, avec laquelle on peut aussi faire de longs trajets.

Et la Franco-Japonaise est tout à fait à la hauteur: lors du premier essai routier dans la version haut de gamme avec une grande batterie, la nouvelle Micra roule avec élégance, tient bien la route dans les virages grâce à son centre de gravité bas dû à la batterie située dans le plancher du véhicule et procure du plaisir dans la circulation dense grâce à une direction communicative et une accélération assez spontanée.

Avec une accélération de 0 à 100 km/h en 9 secondes, ce n'est certes pas une voiture de sport, mais ses performances suffisent largement pour les petits sprints lors des dépassements. Un sélecteur de mode de conduite situé sur le volant permet de modifier légèrement les caractéristiques : les options courantes Eco, Comfort, Sport et Perso (configurable individuellement) sont disponibles.

Les palettes derrière le volant permettent de sélectionner le niveau de récupération, jusqu'à la conduite à une seule pédale, ce que la Renault 5 n'offre pas (encore).

L'espace dans l'habitacle est généreux, la plateforme électrique permettant un empattement légèrement plus long (2,54 mètres) que celui de la génération précédente, qui a été abandonnée en 2022, bien que le nouveau modèle, avec une longueur de 3,97 mètres, soit même deux centimètres plus court que celui-ci. En revanche, la voiture électrique est plus large (1,77 mètre) et plus haute (1,49 mètre), ce qui rend l'habitacle nettement plus spacieux. Le coffre a une capacité de 326 à 1106 litres, soit exactement la même que celui de la Renault 5.

Le cockpit a été repris pratiquement tel quel de son jumeau français, seul un petit « easter egg » sous la forme d'une représentation graphique du mont Fuji sur la console centrale rappelle l'origine japonaise de la marque. Le conducteur dispose d'un écran composé de deux affichages sur lesquels fonctionne un système d'infodivertissement basé sur Google. La navigation via Google Maps et la commande vocale via Google Assistant sont ainsi directement intégrées. L'application Nissan Connect permet de contrôler facilement la température intérieure ou les itinéraires de recharge, y compris les arrêts, à l'aide d'un smartphone, et de consulter des données telles que l'état de la batterie.

La nouvelle Nissan Micra est une charmante citadine électrique de caractère qui a tout pour devenir un best-seller. La japonaise fera ses débuts en Suisse au salon Auto Zürich (du 30 octobre au 2 novembre), peu avant le début des livraisons aux concessionnaires. Les prix en Suisse ne sont pas encore fixés, mais on peut s'attendre à environ 28'000 francs pour le modèle équipé d'une petite batterie.