Nissan Ariya Nismo: voici à quoi ressemble le SUV électrique à l'allure sportive

À la base, le Nissan Ariya est un SUV de milieu de gamme plutôt sage, destiné à la famille. Mais ce que les constructeurs allemands sont capables de faire avec leurs modèles M, SQ ou AMG, les Japonais devraient pouvoir le faire aussi. Et le concurrent coréen Hyundai a déjà montré avec l'Ioniq 5 N comment combiner des performances sportives, une propulsion électrique et un poids élevé pour créer un mélange qui apporte un peu de plaisir de conduite au quotidien. Nissan a déjà prouvé que cela fonctionne avec ses modèles Nismo (Nissan Motorsport) dans les gammes Juke ou GT-R.

Les techniciens de Nissan ont considérablement augmenté la puissance de l'Ariya Nismo, qui coûte près de 68 000 francs. Il existait déjà une version puissante de l'Ariya e4orce avec 290 kW, mais par rapport au modèle de base (225 kW), la Nismo a été dotée d'une puissance supérieure de 40 %, soit 320 kW ou 435 ch, des valeurs typiques pour une voiture de sport.

La Nismo accélère de 0 à 100 km/h en cinq secondes. Lors des premières sorties, les deux moteurs synchrones alimentés par l'électricité poussent le conducteur et le passager dans leurs sièges de manière perceptible sur les essieux avant et arrière - mais comparé à une Tesla Model Y Performance ou à une Smarth #3, la sensation est nettement plus modérée (et oui, la Nismo met également 1,3 seconde de plus pour atteindre les 100 km/h).

Mais ce sont des détails. Que ce soit sur autoroute ou sur route départementale, l'Ariya Nismo est toujours très performante. Même pour les dépassements en côte dans les Alpes maritimes, ce SUV de 2,2 tonnes se montre à la hauteur en appuyant plus ou moins doucement sur la pédale d'accélérateur.

En passant en mode de conduite Nismo, les moteurs réagissent encore un peu plus directement. Si la puissance est sollicitée lors de l'accélération en sortie de virage, la force motrice est répartie dans un rapport de 60:40 sur l'essieu arrière afin d'éviter le sous-virage, c'est-à-dire le glissement sur les roues avant.

En sélectionnant le mode «One Pedal», le conducteur peut régler le Nismo pour qu'il récupère un maximum d'énergie lorsque le pied quitte la pédale d'accélérateur. Cela permet de conduire le SUV sur de longues distances sans avoir à utiliser la pédale de frein.

Tout va donc bien? Pas tout à fait. La consommation de la Nismo se situe plutôt dans la fourchette supérieure. Le constructeur indique une valeur WLTP de 24,5 kWh/100 km. Comme la batterie lithium-ion avec chimie NMC a une capacité utile de 87 kilowattheures, on peut calculer que l'autonomie officielle de 417 kilomètres n'est que théorique.

Lors de la conduite sur les autoroutes de la Côte d'Azur et dans les montagnes de l'arrière-pays, la consommation affichée était de 26,5 kWh/100 km à la fin des quelque 300 kilomètres. Pour ne pas se retrouver avec une batterie vide, une borne de recharge rapide a été utilisée lorsque le niveau de charge de la batterie était de 24 %. C'est là que le Nismo montre ses faiblesses.

La puissance de charge maximale en courant continu n'est que de 130 kW, ce qui est tout au plus moyen. Lors de l'arrêt de la charge pendant le test, la puissance de charge s'est stabilisée à 105 kW. Point positif en matière de charge : la Nismo peut également traiter cette puissance électrique sur des bornes de recharge en courant alternatif ou des boîtiers muraux conçu pour 22 kW.

La transmission intégrale de la Nismo n'est pas la seule à avoir été perfectionnée afin de transmettre à la route les forces motrices nettement plus élevées sans faire de compromis. Le châssis a également été optimisé, les ressorts, les amortisseurs et les barres stabilisatrices ont été adaptés.

Malgré son poids, la Nismo est agile sur la route, adhère parfaitement à la chaussée et gomme la plupart des irrégularités, même sur les mauvaises routes de montagne, et ce malgré ses roues de 20 pouces de série et ses pneus Michelin EV-Sport. La direction a également été revue et rendue plus progressive, passant d'une grande souplesse à faible vitesse à une plus ferme à vitesse élevée.

Ainsi, la Nismo se laisse parfaitement contrôler même dans les enchaînements de virages serrés. En passant en mode Nismo, on peut rendre la direction encore un peu plus précise et directe, mais cela se fait au prix d'un châssis plus rigide, ce qui réduit un peu le confort.

En mode Nismo, le moteur émet un son artificiel, mais c'est une question de goût. La puissance de freinage a également été améliorée: Nissan affirme que la distance de freinage est réduite de 8 % par rapport au modèle de base.

Visuellement, la Nismo se reconnaît à quelques particularités: tout d'abord, la ligne rouge qui fait le tour du véhicule à hauteur des bas de caisse. À l'avant, la Nismo a été équipée d'un splitter avant avec aileron et de nouveaux canaux d'air dans le spoiler. L'aileron arrière et le diffuseur arrière ont également été retravaillés, et le feu antibrouillard arrière a été placé plus bas au centre, à l'instar de la Formule E.

L'intérieur présente également quelques spécificités Nismo: la ligne sous le tableau de bord, les surpiqûres décoratives, le compteur de puissance dans le cockpit, l'éclairage d'ambiance, l'anneau au volant pour la position centrale et le bouton de démarrage sont rouges. Les sièges portent le logo Nismo dans le dossier et ont été rembourrés pour un meilleur maintien latéral – mais ils pourraient offrir un peu plus de soutien.

L'espace disponible dans l'Ariya Nismo est bon, la sensation d'espace est excellente. Le coffre a un volume de 480 litres, si l'on rabat les dossiers des sièges arrière, il passe à 1775 litres. Ces caractéristiques, associées à un comportement routier équilibré, font de cette voiture un véhicule familial et un camping-car, qui offre également un potentiel pour les moments sportifs occasionnels. Avec un prix de départ de 67 990 francs suisses, la Nismo n'est pas plus chère que le modèle haut de gamme précédent, la e4orce 400 Evolve.