La nouvelle Skoda Superb Combi: Pour les longs voyages

La Skoda Superb est, depuis de nombreuses années, une sœur raffinée de la VW Passat. Sous le capot, la technique est basée sur le même système modulaire, ce qui n’empêche pas les Tchèques de suivre leur propre voie. Et avec beaucoup de succès: plus de 1,6 million d’exemplaires ont été vendus par les trois précédentes générations, la Superb étant proposée depuis 2001. Ses principales compétences? Des caractéristiques de conduite confortables et des qualités indéniables pour de longs voyages, ce qui la situe dans le haut de la classe moyenne. Cela commence par l’espace disponible, qui profite non seulement au conducteur et au passager avant, mais qui garantit également un confort princier pour les jambes et la tête à celles et ceux qui sont installés aux places arrière. Enfin, le compartiment à bagages a toujours été particulièrement apprécié par les familles: il faut dire qu’avec un volume de chargement de plus de 600 litres, prolonger les vacances ne fait plus peur.

Avec le nouveau modèle lancé ces jours-ci sur le marché européen, ces vertus de base n’ont pas disparu. Bien au contraire: la Superb s’est un peu allongée – quatre centimètres – pour atteindre la taille imposante de 4,90 mètres; elle s’est affinée (1,85 m de largeur) et a gagné quelques millimètres en hauteur (1,48 mètre). L’empattement reste inchangé, à 2841 millimètres. Cela se traduit par une légère augmentation de l’espace pour la tête à l’avant comme à l’arrière et, surtout, par 30 litres supplémentaires dans le coffre (690 litres peuvent désormais être rangés derrière les sièges arrière; en les rabattant, on obtient 1920 litres).

Sur le plan visuel, la nouvelle Superb est plutôt sobre. La calandre octogonale est un peu plus large, le pare-brise légèrement plus incliné, ce qui améliore l’aérodynamisme, tout comme la ligne de toit tendue, les rétroviseurs extérieurs et le spoiler de toit revus, ainsi que les déflecteurs de pluie sur le montant A ou les «air-curtains» sur le bouclier avant. Le coefficient aérodynamique (Cx) est désormais de 0,25 sur le Combi, soit 15 % de mieux que sur le modèle précédent. «Cela améliore non seulement l’efficacité du véhicule, mais aussi le confort acoustique», souligne Johannes Neft, directeur du développement. Autres nouveautés: un volet à commande électrique qui contrôle le flux d’air vers le moteur et un nouveau système de refroidissement pour les freins qui utilise le flux d’air du ventilateur du radiateur. Optimisation, également, des flux d’air sous le véhicule. À l’arrière, on remarque les feux au design plus étroit et, au milieu de la poupe, la nouvelle signature Skoda.

Conduite confortable et silencieuse

L’amélioration du confort acoustique est immédiatement perceptible lorsque l’on roule avec la nouvelle Superb – dans notre cas, sur des routes plutôt mal entretenues autour de la capitale portugaise, Lisbonne. Que ce soient des raccords sur l’asphalte ou des revêtements de sol différents, le châssis élimine beaucoup de choses, à un point tel que les passagers ne les remarquent pas; ni sous forme de secousses, ni sous forme de nuisances sonores excessives. C’est là que la Superb fait valoir les qualités de la plateforme révisée du groupe Volkswagen, MQB-Evo. Point central du système: deux soupapes indépendantes règlent séparément la détente et la compression. De plus, les amortisseurs fonctionnent plus rapidement et offrent une plus grande variété de caractéristiques. Dans la ligne d’équipement «Selection», ce système «DCC Pro» est en option; dans la ligne «L&K», il est monté de série.

Les moteurs de la Superb sont également très calmes et raffinés. L’hybride léger à essence de 1,5 litre, qui développe 110 kW (150 ch) et constitue l’entrée de gamme, n’est toutefois pas proposé en Suisse. Dans notre pays, l’offre de moteurs s’élargira au cours de l’année à quatre versions; au départ, seuls les deux Diesel de 110 kW (150 ch) et 142 kW (193 ch) seront disponibles. Le Diesel le plus puissant devrait être le favori des clients suisses, du moins au début, car il offre une transmission intégrale, tandis que la variante la plus faible n’est entraînée que par les roues avant. Après les vacances d’été, le moteur essence le plus puissant sera également disponible en version 4x4 avec un TSI de 2 litres et 195 kW (265 ch). Un peu plus tôt, l’hybride plug-in de 150 kW (204 ch) sera lancé sur le marché et devrait offrir plus de 100 kilomètres d’autonomie électrique grâce à une batterie haute tension plus grande (25,7 kWh).

Et il n’est pas absurde de penser que la Superb partiellement électrique puisse parcourir cette distance en utilisant uniquement l’énergie électrique: lors de notre prise en mains dans l’agglomération de Lisbonne, l’autonomie restante a évolué parallèlement à l’affichage du pourcentage de la batterie: avec 70 % de charge, l’ordinateur de bord annonçait encore 70 km d’autonomie. Il est vrai que la circulation dans les grandes villes, avec des arrêts et des redémarrages permanents, est favorable au système grâce à la récupération. Ce qui pourrait être un obstacle pour le PHEV dans notre pays, c’est qu’il n’existe qu’en traction et pas en version 4x4.

Le moteur Diesel le plus puissant se montre également très cultivé. Son fonctionnement n’est pas spectaculaire, il reste dans des limites sonores agréables même à vitesse d’autoroute et donne à tout moment un sentiment de souveraineté. Bien sûr, on peut aussi faire virer cette voiture de presque cinq mètres de longueur de manière sportive dans les virages; la direction, avec son réglage ferme, le permet. Mais le domaine préféré de la Superb est et reste le long voyage calme et confortable.

Nanocapteurs à l’arrière et à l’avant

La batterie de systèmes d’assistance contribue également au confort de voyage. Pour la première fois, Skoda utilise des nanocapteurs radar, placés à droite et à gauche de la jupe avant, qui détectent par exemple les cyclistes tout en améliorant l’efficacité de l’assistance de croisement aux intersections sans visibilité. À l’arrière, ces nanocapteurs étendent la portée de l’assistant de changement de voie de 75 à 90 mètres. Parmi les autres aides, on trouve un assistant de direction d’urgence (en cas de malaise), un système de stationnement intelligent ou le «Travel Assist».

L’habitacle de la Superb est ordonné et aéré. De l’espace a été libéré sur la console centrale, car le système de changement de vitesses a été déplacé derrière le volant: comme seules des boîtes à double embrayage sont proposées, le levier de vitesses classique est superflu. L’écran d’infodivertissement de 13 pouces (contre 10, de série) domine au milieu du tableau de bord. De plus, un affichage tête haute sera désormais disponible en option.

Les «smart dials» figurent parmi les nouveautés utiles: deux boutons situés sous l’écran commandent la climatisation, le chauffage et la ventilation des sièges pour le conducteur et le passager, le troisième, central, gère entre autres le volume, les modes de conduite, le zoom de la carte de navigation ou la soufflerie. Il suffit d’appuyer sur le bouton pour activer la fonction correspondante, puis de le tourner pour modifier le réglage. En outre, le mini-écran indique la température ou le programme de conduite sélectionné, sous forme de symbole. Ces éléments doivent permettre d’accéder rapidement et sans distraction aux réglages fréquemment utilisés; ils sont en effet si intuitifs qu’on les manie presque sans regarder.

Dès 53 100 francs

Contrairement à la Passat, la Superb continuera d’exister en deux versions de carrosserie: berline et break, appelé «Combi» chez Skoda. La berline se vend très bien, surtout sur le marché national tchèque, en Pologne et en Turquie, tandis que l’Allemagne et la Grande-Bretagne sont des marchés de breaks. La Suisse également, bien sûr et c’est donc logiquement que l’importateur ne propose, pour cette quatrième génération, que le Combi. Comme la Passat, ce modèle est construit à Bratislava, en Slovaquie. Cette quatrième génération devrait toutefois marquer le début de la fin des véhicules à moteur thermique. Le patron de Skoda, Klaus Zellmer, s’attend à ce que son entreprise vende plus de voitures à batterie qu’à combustion dès 2028. Mais d’un autre côté, il s’agit de satisfaire le marché: «Les clients continuent à demander des véhicules à combustion», a rappelé le boss lors de la présentation de la nouvelle Superb. Les prix de la version Diesel 150 ch commencent à partir de 53 100 francs; pour le Diesel plus puissant à transmission intégrale, la base est à 56 380 francs. Les prix des autres versions n’ont pas encore été fixés.