Hyundai Ioniq 9: Beaucoup de luxe et d'espace pour le prix

Le groupe Hyundai, qui comprend les marques Hyundai, Kia et Genesis, est désormais le troisième constructeur automobile mondial. En 2024, le groupe a vendu environ 7,3 millions de véhicules dans le monde, dont 4,1 millions sont à mettre sur le compte de Hyundai. C'est surtout dans le domaine de l'électromobilité que les Sud-Coréens ont pu se distinguer ces dernières années : Avec la plateforme 800 volts E-GMP, utilisée par les trois marques pour divers modèles, le constructeur de Séoul a établi de nouveaux standards. Les portefeuilles électriques de Hyundai, Kia et Genesis sont par conséquent très étendus.

Ce qui a longtemps fait défaut chez Hyundai, c'est un modèle d'entrée de gamme bon marché dans l'e-mobilité. Cela a été rattrapé avec le lancement récent de l'Inster (à partir de 23'990 francs) - maintenant, les Coréens se consacrent à l'autre extrémité de la gamme de modèles. En effet, avec la Ioniq 9 de 5,06 mètres de long, Hyundai lance sur le marché un SUV imposant pouvant accueillir jusqu'à sept personnes et qui, grâce à une énorme batterie lithium-ion d'une capacité de 110,3 kWh, peut atteindre une autonomie WLTP de 620 kilomètres.

« La Ioniq 9 incarne l'engagement et la confiance inébranlables de Hyundai dans l'électrification », déclare Jaehoon Chang, PDG de Hyundai. « Basé sur la plateforme E-GMP très appréciée, ce modèle offre un espace intérieur exceptionnel qui apporte une valeur ajoutée unique aux clients tout en renforçant notre position de leader sur le marché mondial des VE ».

Cela semble si excitant que nous nous sommes rendus en Corée pour un premier essai à l'autre bout du monde ; la Ioniq 9 pourra ensuite être conduite chez nous à la fin de l'été 2025. Première impression : «Wow!» La Ioniq 9 a l'air très noble, elle a quelque chose de Volvo et de Range Rover, mais elle a tout de même l'air indépendante. Surtout à l'avant, où les feux de jour à pixels typiques des modèles Ioniq, qui s'étendent sur toute la largeur du véhicule dans le cas de la Ioniq 9, attirent l'attention.

Cette impression se répète à l'intérieur : ici aussi, l'aspect est étonnamment haut de gamme et luxueux. Surprenant parce que Hyundai se situe dans une fourchette de prix nettement inférieure à celle des constructeurs premium connus, mais peut tout à fait rivaliser avec ce modèle, voire même le devancer - cela concerne du moins la variante haut de gamme «Caligraphy» que nous avons conduite.

Dans ce niveau de finition, tout l'habitacle est garni de matériaux d'apparence noble, les Coréens ayant accordé une grande importance à la durabilité : Le cuir a été traité biologiquement et des textiles en bouteilles PET recyclées ou en laine ont été utilisés. Innovant : le vernis de surface de certains panneaux décoratifs est fabriqué à partir de déchets de pneus recyclés.

Jusqu'à sept personnes peuvent voyager dans la Ioniq 9. La version haut de gamme que nous avons conduite est une six places et dispose, dans la deuxième rangée, de deux «sièges relax» féodaux qui peuvent non seulement être mis dans une position lounge confortable, mais aussi être tournés à 180 degrés. L'espace au troisième rang est relativement généreux, l'empattement généreux de 3,13 mètres est ici payant, et l'accès à celui-ci est également possible pour les personnes peu sportives.

Pratique: le rabattement des sièges de la deuxième et de la troisième rangée est électrique et peut être effectué confortablement depuis l'immense coffre à bagages. Avec la troisième rangée de sièges en position verticale, le coffre peut encore contenir jusqu'à 338 litres. Une fois tous les sièges rabattus, ce volume passe à 2419 litres. À cela s'ajoute un coffre de 88 litres dans la version à traction arrière et de 52 litres dans la version à transmission intégrale.

Des rangements pratiques, des prises de courant et des ports USB-C sont répartis partout dans le véhicule - le coffre comporte également une prise de courant domestique. La console centrale de la première rangée, qui peut être déplacée de 19 centimètres, s'ouvre également depuis la deuxième rangée - elle offre un espace de rangement de 5,6 litres dans le compartiment supérieur et de 12,6 litres dans le tiroir inférieur.

C'est donc parti pour un long essai routier de Séoul à Busan, ville portuaire située à 440 kilomètres au sud-est de la Corée du Sud. Ce qui frappe d'emblée : la Ioniq 9 roule très bien et est très bien insonorisée, ce qui est particulièrement important pour une voiture électrique silencieuse. Outre les mesures constructives telles que les vitres en verre feuilleté ou la triple étanchéité dans tous les domaines, l'aérodynamique exceptionnelle y contribue également - la valeur Cw de 0,26 avec les rétroviseurs extérieurs numériques et de 0,27 avec les rétroviseurs extérieurs traditionnels est étonnamment bonne pour un tel colosse.

À propos des rétroviseurs numériques : Hyundai a résolu cette fonctionnalité controversée de manière exemplaire, avec des moniteurs bien placés dans le champ de vision et une image de caméra claire et contrastée. Nous préférerions néanmoins les rétroviseurs classiques.

Dans le centre-ville très fréquenté de Séoul, il s'avère que ce SUV de plus de cinq mètres de long aurait gagné à être doté d'une direction arrière - ce qui n'est malheureusement pas le cas. On a également renoncé à une suspension pneumatique, mais le châssis avec des ressorts en acier classiques fait un bon travail, comme l'illustrent de manière impressionnante les innombrables ralentisseurs qu'on a l'impression de voir tous les cinq cents mètres en Corée du Sud.

Pour le reste, il n'y a rien à redire sur le comportement routier, la Coréenne négocie les virages sans trop d'hésitation, et le poids élevé d'au moins 2470 kilogrammes se fait tout au plus ressentir lors des freinages en descente.

La Ioniq 9 est proposée en version longue portée avec une traction arrière et une puissance de 160 kW (218 ch) ou avec une traction intégrale avec un moteur supplémentaire de 70 kW (95 ch) sur l'essieu avant. Le modèle haut de gamme est la variante Performance avec un moteur de 160 kW à l'avant et un autre à l'arrière. Ce modèle sprinte à 100 km/h en 5,2 secondes, la version Long Range à traction intégrale nécessite 6,7 secondes, la traction arrière 9,4 secondes.

Grâce à la technologie 800 volts, la charge est ultra rapide et peut atteindre 250 kW (DC), ce qui permet de passer de 10 à 80 pour cent en seulement 24 minutes dans le cas idéal. À la maison, la Coréenne se recharge à la Wallbox avec 11 kW (AC).

Avec sa grande batterie, sa puissance de charge élevée et son habitacle très confortable, la Ioniq 9 est prédestinée aux longs trajets - et effectivement, après presque cinq heures de route, nous descendons à Busan frais et dispos, ce à quoi ont également contribué les sièges confortables, y compris la climatisation et la fonction massage. Dans l'ensemble, la Coréenne est un SUV polyvalent, très spacieux et agréable à conduire, qui devrait être bien accueilli dans notre pays.

Les prix suisses ne sont pas encore connus - nous supposons qu'ils se situent dans une fourchette de 65'000 à 90'000 francs. Une comparaison avec sa sœur Kia EV9, techniquement très proche, n'a pas de sens, car elles se distinguent nettement par la taille de la batterie et l'équipement.