Si les clients helvétiques étaient seuls à décider, BMW pourrait s’épargner l’effort de continuer à proposer la Série 5 dans sa variante berline; 80 % des Série 5 vendues en Suisse sont en effet des Touring. Les breaks ne sont pas seulement demandés par les flottes d’entreprise, ils le sont également par les privés. Et en la matière, la Suisse est sur la même ligne que des pays comme l’Allemagne, l’Italie ou la Grande-Bretagne, qui font partie des principaux marchés du grand break bavarois, en plus du Japon. BMW semble apprécier le fait que sa Série 5 Touring soit achetée par des clients jeunes et actifs, elle qui n’hésite pas rappeler à quel point il est facile de charger des VTT, des skis, des snowboards ou même des sacs de golf dans le grand compartiment arrière de sa grande routière. La firme de Munich avance en outre que son break est particulièrement bien adapté aux familles. Ce sont d’ailleurs elles que cible le break comme le démontrent les chiffres: l’acheteur moyen d’une Touring a 53 ans.
Depuis le lancement de la première génération de Série 5 Touring, fin 1971, les cinq premières générations de break se sont écoulées à plus de 1,2 million d’exemplaires. A l’occasion de ce modèle de sixième génération, une nouvelle variante fait son apparition: l’i5 Touring. BMW devient ainsi la première marque premium à proposer un break routier entièrement électrique. Dans un registre plus généraliste, l’offre était jusqu’alors composée de l’Opel Astra Electric Sports Tourer et la Peugeot e-308 SW, appartenant tous deux au groupe Stellantis. Et puis il y a la MG5 aussi. Quant au Nio ET5 Touring qui se présente avec des prétentions premium, ses ventes restent marginales, la marque chinoise n’étant pas encore présente partout en Europe.
Deux versions pour l’i5
Au lancement, BMW décline son i5 en deux variantes: l’eDrive 40 offre une puissance de 230 kW (313 ch), qu’elle transmet uniquement aux roues arrière. Sa batterie lithium-ions a une capacité de stockage nette de 81,2 kWh, ce qui permet une autonomie théorique de 560 km selon le cycle WLTP. Avec un prix de près de 88 000 francs, le supplément demandé par rapport à la 520d est d’environ 15 000 francs. La version haut de gamme, l’i5 M60 xDrive, joue dans une toute autre ligue de prix, elle qui coûte près de 127 000 francs sans options. Dotée de la même batterie (autonomie théorique de 500 km), elle profite de deux machines permettant une puissance combinée de 380 kW (517 ch).
La Série 5 Touring grandit de près de dix centimètres, pour atteindre 5,06 m; elle opère donc dans des dimensions qui étaient jusqu’à présent réservées à la Série 7. L’empattement est lui aussi plus important: avec ses 2995 mm, il frôle la barre des trois mètres. Heureusement que le châssis M adaptatif «Professional», proposé de série sur la M60 xDrive ou contre un supplément de 5200 francs sur les autres modèles, comprend un essieu arrière directionnel facilitant les manœuvres à faible allure.
L’augmentation de la longueur profite aux passagers avant sous forme d’une meilleure habitabilité, notamment au niveau des épaules. Aux places arrière, il y a davantage de place pour les jambes, les épaules et les coudes. Avec 570 litres, le coffre est spacieux, mais l’augmentation de dix litres est marginale. En revanche, le volume est le même pour toutes les formes de transmission; jusqu’à présent, les conducteurs d’hybrides rechargeables devaient faire des concessions importantes. Malheureusement, BMW ne propose plus la possibilité d’ouvrir séparément le hayon et la lunette arrière. C’est bien dommage car cela permettait de prendre rapidement des affaires dans le coffre. Et c’était surtout la signature des breaks bavarois.
Mélange complet de motorisations
Lors de son lancement sur le marché, la Série 5 Touring sera bien sûr aussi disponible en version Diesel, en 520d propulsion ou en 520d xDrive à transmission intégrale. Avec sa consommation avoisinant les 6 l/100 km, la Série 5 Touring se prédestine aux flottes d’entreprise. Le 4-cylindres essence dispose d’une hybridation légère de 48 volts et développe 145 kW (197 ch). En juillet, la 530e Touring suivra en version essence; cette hybride plug-in offrira alors une puissance de 220 kW (299 ch). Le prix n’est pas fixé, pas plus que celui du six-cylindres Diesel 540d xDrive, dont les performances ne sont pas évoquées par BMW.