Chez Polestar, on n’hésite pas à bousculer les codes. C’est notamment le cas en matière de structuration du catalogue. Ainsi, pour la marque à l’étoile polaire, le numéro le plus élevé ne correspond pas forcément au modèle le plus volumineux comme c’est généralement le cas chez la concurrence. La preuve, le nouveau Polestar 4 se place entre le «2» et le «3» en matière de taille puisqu’il mesure 4,84 mètres de long, contre 4,6 m pour le «2» et 4,9 m pour le «3». Mais comment ce chiffre lui a-t-il dès lors été attribué?
En fait, chez Polestar, les noms de modèle sont tout bêtement donnés en fonction de leur arrivée sur le marché. Ok, mais comment se fait-il alors que le SUV coupé «4» soit certes commercialisé après le coupé «1» (2019) et le SUV compact «2» (2020) mais avant le grand SUV «3»? Eh bien tout simplement parce que Volvo, à qui appartient Polestar, a sous-estimé le temps qu’il lui faudrait pour peaufiner le logiciel du Polestar 3, un véhicule très avancé en matière de conduite autonome. Le «3» ayant pris du retard en matière de production, la primeur a donc été conférée au «4».
Le Polestar 4 reprend les codes stylistiques étrennés par le concept «Precept», dévoilé en 2020. Hormis les feux avant dédoublés, l’emblème Polestar finement éclairé (qui s’éteint lorsque la voiture roule, et ce pour des questions de législation), les poignées de portière rétractables et les fenêtres sans cadre, la plus grande nouveauté concerne la poupe du véhicule, où le hayon est dénué de lunette arrière en verre, celle-ci étant remplacée par une pièce de carrosserie opaque. Ce qui permet une nouvelle forme d’immersion des occupants de l’arrière – nous y reviendrons.
Sustainable Experience Architecture
Le Polestar «4» est assemblé sur la plateforme SEA (soit «Sustainable Experience Architecture platform») conçue par la maison-mère Geely, en Chine. Déjà étrennée par la Zeekr 001 et la Ji Yue 01, deux autres produits du groupe chinois, ce châssis se décline ici dans deux niveaux de puissance. En entrée de gamme, il y a tout d’abord la version à deux roues motrices. Installant sa machine électrique synchrone à aimant permanents sur l’essieu arrière (propulsion), elle développe 200 kW (272 ch) et 343 Nm. La version 4x4 installe une seconde machine similaire sur son essieu avant. Elle développe donc 400 kW (544 ch) et 686 Nm. Coté performances, les versions propulsion et 4x4 revendiquent respectivement 7,1 s et 3,8 s pour le sprint du 0 à 100 km/h.
La batterie profite d’une capacité brute de 100 kWh et nette de 94 kWh. Voilà qui est suffisant pour conférer une autonomie de 610 km à la version propulsion, et de 580 km à la variante 4x4 (selon le cycle WLTP). La batterie se recharge en 30 min (de 10 à 80 %) en courant continu jusqu’à une puissance de 200 kW et en 5h30 (de 0 à 100 %) en courant alternatif, jusqu’à 22 kW. Côté technologies, le Polestar 4 est bardé de douze caméras, un radar et douze capteurs à ultrasons, ce qui lui permet de proposer la conduite autonome de niveau deux.