Maserati GT2 Stradale : pas une voiture d'exposition, un système

La GT2 Stradale est une édition limitée. Seuls 914 exemplaires seront produits dans le monde entier, en hommage à l'année de fondation de Maserati, 1914. Son prix en Suisse est d'au moins 330 000 francs, selon les spécifications. Deux exemplaires ont déjà été commandés. Sous sa carrosserie en carbone se cache une technologie purement issue du sport automobile. Au lieu de la boîte à double embrayage ZF de série, la GT2 Stradale est équipée d'une boîte de vitesses séquentielle à 6 rapports – avec palettes au volant, sans synchronisation, sans pitié. Chaque changement de vitesse est une déclaration mécanique, accompagné d'un double débrayage automatique lors des rétrogradations. Pas de place pour les retards, seulement pour la fonctionnalité. La transmission est optimisée pour la piste, avec un accent mis sur les passages à grande vitesse et les changements de charge rapides. L'aptitude à l'usage quotidien ? Accessoire.

La suspension est une œuvre d'art : système Pushrod sur tout le pourtour, amortisseurs montés horizontalement, profondément dans le châssis, guidés par des leviers de renvoi. Pas de MacPherson, pas de compromis de série. À la place : une rigidité maximale, des masses non suspendues minimales. Le pincement, le carrossage, la rigidité des ressorts, la compression/détente, l'anti-plongée et l'anti-squat sont réglables. Ici, on ne clique pas, on mesure. Les disques de frein : énormes, environ 390 à 400 mm, selon la configuration. Perforés, rainurés, ventilés. Saisis par des étriers monoblocs en aluminium à 6 pistons. Contrôlés par un ABS Bosch M5 Motorsport qui ne freine pas, mais réfléchit avec vous et n'intervient que si vous le permettez. La voiture génère une véritable portance négative. Pas de décoration, mais une aérodynamique fonctionnelle : aileron arrière réglable, montage « Swan Neck » pour un flux d'air propre. Capot avant avec sortie d'air, fentes dans les ailes pour la ventilation. Soubassement entièrement caréné avec canal diffuseur. Gurney flaps, canards, louvres : tout a été validé en soufflerie. À 280 km/h, cela se traduit par une portance négative pouvant atteindre 500 kg, soit quatre fois plus que dans la MC20.

Le cœur de la GT2 Stradale reste la monocoque en carbone de la MC20, mais considérablement renforcée. Avec une structure anti-retour intégrée, une structure de collision supplémentaire et un renfort latéral. Cela garantit une rigidité torsionnelle maximale pour un poids minimal. La position assise ? Style Formule 1 : basse, centrale, hauteur des hanches au niveau des moyeux. Pour une connexion immédiate avec la piste, sans filtre, sans déformation, mais avec une transmission directe. La Maserati GT2 Stradale n'est pas une voiture pour l'apéritif après le travail.