US-Cars: Buick Grand National GNX, 1987

• Construite uniquement en 1987
• Produite à 547 exemplaires
• Plus rapide qu'une Ferrari F40

La descente aux enfers avait déjà commencé dans les années 70. Les réglementations de plus en plus strictes en matière de sécurité et d'émissions ont fait de ces anciens bolides des faiblesses. Le moteur de base de la Ford Mustang II (1973-1978) était un quatre cylindres de 2,3 litres avec un peu plus de 80 CV, la Corvette n'avait en 1980 que 165 CV. Dans les années 80, la situation s'est aggravée, des béquilles comme la Cadillac Cimarron sont apparues sur le marché. La deuxième génération de la Buick Regal, construite entre 1978 et 1987, n'était pas non plus ce que l'on pourrait appeler un véhicule de rêve. La motorisation de base était un V6 de 3,2 litres plutôt fatigué, et le passage des vitesses se faisait au début manuellement sur trois rapports. Mais Buick, en tant que constructeur, avait gagné la NASCAR Winston Cup Gran National Series en 1981 et 1982 et voulait en tirer un certain profit. À partir de 1982, la Buick Grand National a été produite sur la base de la Regal à deux portes, au début encore assez sage avec un V8 de 4,1 litres et 125 CV, mais au moins déjà avec une peinture spéciale. En 1984, le fameux V6 de 3,8 litres fut équipé d'un turbocompresseur, ce qui lui permit d'atteindre 200 ch et un couple maximal de 407 Nm - et il fut pour la première fois entièrement peint en noir.

En 1986, la Grand National très noire disposait déjà de 235 ch, et en 1987, de 245 ch. Il existait également une option dite "Lightweight" (WE4). Et comme le modèle à propulsion arrière Regal a été abandonné en 1987, Buick a offert à ses clients la GNX, "Grand National Experimental", dont 547 exemplaires ont encore été produits fin 1987, en collaboration avec la société américaine McLaren Performance Technologies (qui n'a rien à voir avec la célèbre société anglaise). Le 3,8 litres a été équipé entre autres d'un turbocompresseur Garrett AiResearch T3, d'un refroidisseur d'air de suralimentation plus grand, d'un système d'échappement spécial et d'une boîte automatique Hydramatic améliorée. Officiellement, le GNX développait 276 ch et atteignait un couple maximal de 488 Nm ; officieusement, il dépassait largement les 300 ch et les 569 Nm de couple maximal à 3000 tr/min. Bien entendu, les GNX étaient basées sur la WE4, donc optimisées en termes de poids avec de nombreuses pièces en aluminium.

Les données d'accélération montrent que cet engin était particulièrement performant : La Buick passait de 0 à 60 miles en 4,6 secondes, le quart de mile en 12,7 secondes avec une vitesse maximale de 182 km/h. La Buick Grand National GNX était donc tout simplement plus rapide qu'une Ferrari F40 et que la Porsche 911 Turbo de l'époque. Et tout cela pour seulement 29 900 dollars. A l'époque, Buick jouait parfaitement avec les films "Star Wars" qui venaient de sortir, la GNX était vantée comme "la voiture de Dark Vador". La filiale de GM aurait pu vendre bien plus que les 547 exemplaires, mais la pénurie artificielle a bien sûr contribué à la construction de la légende. Il est clair que les GNX sont aujourd'hui extrêmement recherchées et donc chères - et plus d'une Buick Regal de ces années-là a dû être transformée.

Nous espérons qu'il s'agit d'une belle série sur les voitures américaines exceptionnelles, qui est déjà assez détaillée et que nous avons résumée ici. Dans le supplément mensuel "Classique" de la REVUE AUTOMOBILE, vous trouverez toujours de belles Old et Youngtimers. Pour vous abonner : ici.