La quatrième édition du Swiss RetroMecanika ne présentait pas seulement des voitures ou des motos, elle a également servi d'écrin pour des vélos ainsi qu'un ancien trolleybus des Transports publics genevois. Le salon rassemblait également d’autres exposants comme des garages, des carrossiers, des selliers et d’autres métiers liés à la restauration de véhicules anciens.
Swiss RetroMecanika 2025: La passion survit
Thierry Guye-Vuillème | 09.05.2025
La quatrième édition du Swiss RetroMecanika s’est déroulée le week-end dernier à Palexpo. Bien que l’évènement dédié aux «Oldtimers» attendait environ 12'000 visiteurs et 160 exposants, l’affluence était en deçà des attentes selon les organisateurs.
Différents clubs et associations de collectionneurs comme le VCCSR (Vétéran Car Club Suisse Romand) et le MG Grandmothers Club étaient présents afin d’exposer leurs modèles de collection. Jean-Marc Kohler, membre de l’organisation de l’événement, témoigne: «Le VCCSR fêtait les 70 ans de la Mercedes 190SL et de la Peugeot 403, tandis que le MG Grandmother Club avait reproduit une scène des années 1950 dans laquelle des mannequins de présentation s'affairaient autour d'une MGA rouillée. C’était plutôt original.»
La Suisse était également mise à l’honneur, avec des camions Saurer et une quinzaine de motos de l’ancienne fabriquée par l'enseigne jurassienne "Condor".
La vente de pièces détachées fut également l’une des pièces maîtresses de ce salon qui se présente comme l'héritier de l'Oldtimer und Teilemarkt (OTM). Au fur et à mesure des années, ce dernier était parvenu à convaincre son public avant d'être finalement repris par Dakota Events, à la suite de sa chute post Covid. La société a relancé l’évènement en 2022 sous le nom de Swiss RetroMecanika.
Le salon permettait également à certains revendeurs d’exposer leurs véhicules. «Certains contrats se concluent sur place, mais la plupart se concrétisent dans les semaines suivantes. Bien évidemment, ceux qui vendent leurs véhicules aux prix du marché font des affaires. Quant aux autres, ils n’en font pas», nous confie le membre de l'organisation.
La maison Arteal mettait également une trentaine de véhicules aux enchères. Plusieurs d’entre eux ont trouvé preneur, à l'instar de l'Alfa Spyder 2000, adjugée à 19'000 francs ou de la Fiat 500 de 1971, vendue pour 10'900 francs. Toutefois, la vente aux enchères n’a pas vraiment pris: «Les estimations sont souvent trop optimistes», explique Jean-Marc Kohler.
D’autres projets plus atypiques étaient également proposés, à l’image du «DS challenge» qui visait à rassembler 70 DS de 1955 à 1975 au salon pour fêter les 70 ans du modèle. «Bien qu’un peu utopique, le défi nous a quand même permis de rassembler une cinquantaine de DS entre les halles et le parking des visiteurs». Un jeu de piste à l’effigie des éditions Paquet a également été organisé pour les plus jeunes.
L’événement a même attiré l’attention à l’étranger. Un car a ainsi acheminé des visiteurs du haut de l’Alsace jusqu’à Genève. Toutefois, l’affluence de l’événement est tout de même restée en dessous des attentes. Dès lors, il est légitime de se demander si son avenir reste assuré. «Nous devons encore nous entretenir avec nos collaborateurs, peut-être que l’événement sera couplé avec un autre», évoque Jean-Marc Kohler.
«Cependant, il est clair que l’évènement fait partie de la stratégie du Palexpo qui vise à amortir les pertes liées au salon de l’auto; l’entreprise cherche toujours à collaborer pour faire vivre le RetroMecanika. Et malgré les fréquentations moins élevées que ce qui était attendu, les consommateurs, tout comme les exposants, nous ont donné beaucoup de retours positifs». En conséquence, même si la forme future de l’événement reste floue, les dates pour 2026 devraient être annoncées sous peu.
Photos: Jean-Marc Kohler
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