Lundi matin : Alfa Romeo 2000/2600 Sprint

• Première série de 1960 à 1962, 706 exemplaires.
• Deuxième série de 1962 à 1966, environ 7000 exemplaires.
• Un succès seulement avec un moteur plus grand

Il n'était pas facile de lancer un successeur à la Giulietta Sprint, qui avait connu un tel succès, et les attentes envers Alfa Romeo étaient élevées. Pour la 2000 Sprint, présentée fin 1959 et lancée au printemps 1960, Bertone fut à nouveau engagé comme designer, le projet venant cette fois de Giorgetto Giugiaro. Et il transforma la Sprint en une voiture plus grande, plus luxueuse, pouvant accueillir confortablement quatre personnes - et qui avait même encore un coffre à bagages décent. Les lignes sont classiques, équilibrées, la voiture, qui mesurait tout de même 4,55 mètres de long, était élégante et discrète.

La technique provenait de la 2000 Berlina, la puissance du fameux 2 litres avec deux arbres à cames en tête et deux carburateurs doubles était toutefois de 115 ch (Berlina : 105 ch), comme sur le Spider : les empattements différents sont étonnants : la Berlina (102.00) atteignait 2,72 mètres, le Spider (102.04) 2,5 mètres, le Sprint (102.05) 2,58 mètres. Les connaisseurs et les clients louaient l'excellent châssis du coupé - mais l'époque des succès en course était révolue, l'Alfa, qui coûtait 2,9 millions de lires et pesait 1,3 tonne, faisait bonne figure sur la route et devant les cafés. Malgré cela, la 2000 Sprint n'a pas eu beaucoup de succès sur le front des ventes : en deux ans, seuls 706 exemplaires ont été vendus.

C'était alors : trop peu. Les besoins de la clientèle ont évolué, elle exigeait plus de puissance. C'était un souhait de la clientèle auquel les Italiens répondaient encore si volontiers. Le quatre cylindres de 2 litres a été complété par deux cylindres, le bloc moteur a été fabriqué en alliage d'aluminium, l'alésage et la course ont été réduits (79,6 x 83 au lieu de 88 x 84 mm). Cela donnait alors une cylindrée de 2584 cm3 - et une puissance allant jusqu'à 145 CV. Le nouveau modèle, lancé en 1962 et baptisé Alfa Romeo 2600, était donc définitivement de retour sur le devant de la scène.

La 2600 Sprint se distingue facilement de son prédécesseur à la cylindrée plus faible, car elle possède une prise d'air supplémentaire sur le capot. La clientèle de ce coupé était décrite comme des personnes "pour qui une Fiat était trop profane, une Lancia trop lourde et une Ferrari trop chère". Avec ses 145 chevaux, le Sprint filait à un peu plus de 200 km/h. On ne sait pas exactement combien d'exemplaires ont été construits, les données variant selon les sources entre 6402 et 6999 exemplaires. Il est intéressant de comparer les prix : en 1964, l'Alfa coûtait 27'850 francs en Suisse, une Fiat 2300 Coupé S était un peu moins chère avec 25'900 francs - et cela vaut également pour la Jaguar E-Type, qui était disponible à partir de 27'250 francs. Un coupé Mercedes-220-SE, tout de même lourdaud, était nettement plus cher, à 33'000 francs, et à long terme, la meilleure affaire était pour celui qui s'achetait une Lancia Flaminia avec carrosserie Zagato, disponible à l'époque pour 30'800 francs.

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