Un accident survient sur l’autoroute, la voie de gauche est bloquée et l’embouteillage inévitable, même en cas de trafic modéré. Cette situation, nous l’avons tous vécue, généralement pile le jour où nous devions impérativement être à l’heure à un rendez-vous. Le fait que la circulation soit ralentie à l’approche du lieu de l’accident est tout à fait logique. Grâce à des systèmes d’affichage automatique, tels que les panneaux à messages variables à LED, ou la version plus ancienne faite d’inverseurs de prismes mécaniques classiques, qui ne permettent eux que trois affichages différents, la vitesse peut être réduite assez facilement et rapidement en fonction de ce qui se passe sur la route. L’objectif est bien sûr de faire en sorte que la circulation reste aussi fluide que possible, surtout dans les points névralgiques clairement identifiés.
Les affichages à LED, de plus en plus fréquents, permettent également d’afficher les informations supplémentaires appropriées. La mention «accident», par exemple, indique qu’il faut s’attendre à la présence de véhicules de dépannage ou de secours et qu’il est donc plus que probable qu’il faille former une voie de secours. C’est une chose utile pour la communauté. De plus, il est beaucoup plus judicieux d’utiliser les systèmes d’information modernes pour ce genre de choses que d’afficher partout, faute d’informations pertinentes, des instructions peu intéressantes sur les panneaux d’affichage, lesquels ont d’ailleurs été installés à grands frais sur les autoroutes ces dernières années. Souvenez-vous de «Restez chez vous!» durant la pandémie, ou encore: «Utilisez le clignotant en changeant de voie», à l’intention des conducteurs peu scrupuleux des autres. De manière un peu ironique, on se dit que les services concernés pourraient parfois faire preuve de davantage d’imagination. Pourquoi ne pas nous donner les résultats du football, tant qu’on y est?
Mise à jour trop lente
Malheureusement, il arrive bien souvent que l’on perde son calme lorsque ces informations donnent l’impression de nous ralentir pour rien! Le 14 décembre dernier, un accident entre Niederbipp et Wangen an der Aare (BE) a provoqué un embouteillage jusqu’à Oftringen (AG). Aux alentours de dix heures du matin, les panneaux de vitesse sur la voie en direction de Berne étaient toujours en mode «vitesse réduite». À cette heure, pourtant, le trafic était à nouveau fluide, mais l’automobiliste restait sur ses gardes, guettant l’embouteillage annoncé. Tout cela pour rien, car à partir de Härkingen (SO), un tronçon qui est toujours le théâtre de ralentissements inexplicables en direction de Berne – est-ce la longue ligne droite qui provoque l’effet de levier en cas de conduite trop serrée? –, le trafic évoluait normalement, sans aucun incident. Idem à partir de Niederbipp. Seul le panneau continuait d’indiquer une vitesse maximale confortable de 80 km/h avec la mention «accident». La situation est restée ainsi jusqu’au pont sur l’Aar, juste avant l’aire de repos de Deitingen (SO).
Il faut reconnaître l’aspect positif de la situation: l’embouteillage était déjà terminé. Mais le fait d’être obligé de rouler à une vitesse maximale de 80 à 100 km/h sur tout le trajet de l’A1 entre Suhr (AG) et Deitingen, sur une route sèche et avec une excellente visibilité, avec un trafic fluide et un accident évacué depuis longtemps, est agaçant.