Pour la plupart d’entre nous, tout ce qui est écrit sur Internet ne correspond pas forcément à la réalité. C’est particulièrement flagrant sur les réseaux sociaux. Peut-être faites-vous partie de celles et ceux qui utilisent régulièrement Facebook et d’autres canaux pour suivre la Revue Automobile? Vous avez donc certainement déjà remarqué les choses abracadabrantes que l’on peut y lire (pas dans la RA, bien sûr). Les gros titres déjantés découragent aussi vite les utilisateurs habitués que les promesses de gains reçues par mail.
Mais il y a autre chose entre ces deux extrêmes: des titres trompeurs qui ont l’air sérieux. Ceux qui se laissent séduire découvrent une autre information que celle attendue. Sous la photo d’une star hollywoodienne dans le film où elle a été récompensée par un Oscar, on peut lire: «Elle ne jouera plus jamais ce rôle!» Un clic et un refus de demandes de collecte de données plus tard, on découvre qu’il ne s’agissait que d’une apparition dans un spot publicitaire.
Ce procédé s’appelle le «clickbaiting» et ne s’adresse pas seulement aux fans de cinéma, il couvre à peu près tous les domaines d’intérêt. L’automobile et les thèmes apparentés semblent d’ailleurs y être de plus en plus populaires. On voit ainsi des contributions qui éveillent la curiosité, voire carrément provocantes, sur la mobilité électrique. Les unes exagérément négatives, les autres disproportionnellement positives. Mais il peut aussi s’agir de marques, de modèles, de chiffres de vente ou de politique des transports: l’essentiel est que le titre du «teaser» dise quelque chose de totalement différent de ce qui est écrit dans l’article.
Comme les exploitants des réseaux sociaux savent ce qui intéresse leurs utilisateurs, les passionnés d’automobile trouveront un choix extraordinairement large de contributions de ce type. Et ces réseaux sociaux ne sont qu’une facette de ce jeu faussé, une autre étant les exploitants des pages cibles eux-mêmes. Il est incroyable de compter le nombre de sites web liés à l’automobile qui existent aujourd’hui. Certains sont tout à fait sérieux, mais pour la plupart d’entre eux, la notion de vérité y est aussi maltraitée que ne l’est la diversité dans la communication d’une dictature. Il s’agit juste d’attirer un maximum de personnes sur le site afin d’augmenter les recettes publicitaires.
À la Revue Automobile, nous sommes bien sûr très heureux lorsque les adeptes de ces moyens de communication nous rendent visite en ligne et consomment nos contenus actualisés quotidiennement. Mais pour nous, une chose est essentielle: nous ne diffusons que des faits avérés et contrôlés. Même si ceux-ci génèrent peut-être un peu moins de clics que des demi-vérités provocatrices …