Le marché automobile suisse en janvier: mauvais départ pour la nouvelle année

L'association des importateurs Auto-Suisse tire la sonnette d'alarme : avec ce mauvais mois de janvier, le niveau bas du marché de l'année précédente a même été encore une fois sous-estimé. L'insécurité et la réticence des consommateurs à acheter sont clairement perceptibles. La demande de véhicules électriques, en particulier, continue de stagner au faible niveau de 2024. C'est pourquoi l'association sectorielle demande au Conseil fédéral de présenter un programme-cadre pour l'électromobilité qui s'oriente vers la réalité du marché.

La demande de véhicules électriques, qui contribuent à atteindre les objectifs en matière de CO2 grâce à leurs faibles valeurs d'émission, ne décolle toujours pas vraiment. Ainsi, la part de marché des voitures électriques était de 19,7 pour cent en janvier, ce qui n'est que légèrement supérieur à la valeur de 19,3 pour cent pour l'ensemble de l'année 2024.

Le tableau est similaire pour les hybrides plug-in. Elles représentaient 9,2 pour cent des nouvelles immatriculations au cours du premier mois civil de l'année, alors qu'elles atteignaient une part de marché de 8,7 pour cent en 2024. Si l'on additionne ces chiffres, 28.9 pour cent des nouvelles voitures de tourisme étaient donc des véhicules à brancher.

Ce n'est toutefois pas suffisant, comme le constate le président d'Auto Suisse Peter Gründenfelder: «Nous sommes actuellement à mille lieues de l'objectif de 50 pour cent de parts de marché des véhicules à prise pour les voitures de tourisme neuves, tel qu'il a été formulé dans la feuille de route sous l'égide de l'ancienne cheffe du DETEC Simonetta Sommaruga».

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Grünenfelder en rajoute sur le plan argumentatif: «Il existe un écart considérable entre les souhaits et la réalité. Ainsi, les nouvelles valeurs cibles_{de CO2} sont inatteignables, des sanctions de plusieurs centaines de millions risquent d'être appliquées, ce qui entraînera des pertes d'emplois et des fermetures d'entreprises dans la branche automobile. Nous demandons donc expressément au Conseil fédéral d'alléger massivement la conception de l'ordonnance sur le CO2 et de renoncer en outre à l'entrée en vigueur rétroactive illégale».

Dans le courant du mois de février, Auto-Suisse entend démontrer par des «exigences et des propositions concrètes» comment «l'attractivité de la conduite électrique peut être nettement augmentée en Suisse sans contrainte étatique et dans le cadre d'un ordre économique de marché».