Faiblesse estivale sur le marché automobile suisse

Au total, le nombre de nouvelles immatriculations depuis le début de l'année s'élève à 139'648 voitures, selon les statistiques d'Auto-Suisse. C'est près de deux pour cent de moins qu'en 2024, et c'est surtout le segment électrique qui faiblit. Ce sont désormais les motorisations entièrement et faiblement hybrides qui détiennent la plus grande part de marché. Ils ont ainsi remplacé les moteurs à essence, qui fonctionnent sans aucune assistance électrique, en tant que motorisation leader. Les voitures électriques perdent des parts de marché par rapport à l'année précédente, les hybrides plug-in parviennent à maintenir leur niveau.

Ces chiffres relativement modestes ne sont pas inattendus, car les mois de juillet et d'août "sont habituellement une période de l'année où la demande de véhicules neufs est plus faible", explique l'association professionnelle. Le mois de juillet, avec 18 430 nouvelles immatriculations, devance seulement le mois de janvier, avec 15 236 enregistrements. Tous les autres mois civils ont vu jusqu'à présent davantage de voitures de tourisme prendre la route.

"Au plus tard en septembre, la courbe s'oriente à nouveau vers le haut, selon l'expérience, et il faut alors certainement s'attendre à nouveau à bien plus de 20'000 nouvelles immatriculations par mois", pronostique le directeur d'Auto Suisse Thomas Rücker. Il ne faut pas s'attendre actuellement à des chiffres records, la situation conjoncturelle actuelle ne permet pas d'envisager un marché de 300'000 voitures de tourisme neuves par an comme avant la pandémie de coronavirus, selon Rücker. Malgré tout, il est optimiste pour l'ensemble de l'année, il "devrait être possible d'obtenir cette année encore une augmentation par rapport à 2023, où nous avions atteint 252'000 nouvelles immatriculations".

L'électrification des moteurs à combustion a le vent en poupe depuis quelques années. Désormais, les hybrides complets et légers ont pour la première fois pris les devants : entre janvier et juillet, leur part de marché s'est élevée à 44'879 véhicules, soit 32,1 pour cent. Les véhicules à essence ont dû céder la pole position, mais avec 43'652 immatriculations, ils représentent encore 31,3 % du marché.

En revanche, les hybrides plug-in, dont les batteries plus grandes peuvent être rechargées sur le réseau électrique, maintiennent leur part de marché cumulée de 8,7 pour cent. La demande de voitures électriques, actuellement plus faible, se poursuit en juillet avec une baisse de 5,9 pour cent, soit 3 434 voitures neuves. Leur part de marché chute à 17,8 pour cent à la fin juillet, soit un point de pourcentage de moins que l'année précédente à la même date. Rücker : "La politique doit améliorer sensiblement les conditions-cadres pour l'électromobilité afin que la croissance du marché des véhicules sans émissions, qui reste nécessaire, puisse être atteinte en même temps que lesvaleurs cibles de CO2".

En ce qui concerne les modèles les plus vendus, malgré l'affaiblissement des chiffres pour le segment électrique, c'est néanmoins toujours une voiture électrique qui occupe la première place : avec 4108 unités vendues, la Tesla Model Y est en tête devant la Skoda Octavia. Avec la Volvo EX30, un autre modèle électrique a pu se glisser dans le top 10.
La pole position de leader du marché est également détenue en juillet par la marque VW. Le constructeur de Wolfsburg est la seule marque à avoir pu mettre plus de 2000 nouveaux véhicules sur le marché ce mois-ci et s'est ainsi un peu démarqué de BMW sur l'année. VW a enregistré 13 541 nouvelles immatriculations au cours des sept premiers mois de l'année, BMW 13 033.
Skoda occupe la troisième place, suivie de Mercdes-Benz et Audi. BMW est la seule marque du top 5 à avoir augmenté ses ventes par rapport à l'année précédente - environ 1500 voitures de plus qu'en 2023, alors que les quatre autres constructeurs ont vu leurs ventes baisser, parfois de manière significative, cette année.