Auto Zürich – Un format compact qui plaît

Cinq jours de salon officiel, environ 30 000 mètres carrés de surface d’exposition et un peu plus de 60 000 visiteurs: comparé au Salon de l’auto de Genève, Auto Zürich est un nain. Mais cela ne l’empêche pas d’être perçu comme un salon automobile d’envergure. Mieux, cette année, il a même été celui qui a reçu le plus d’exposants parmi tous les salons européens: «Nous avons accueilli 60 constructeurs dans nos halls, qui ont présenté pas moins de 80 nouveautés. Ce n’est pas seulement un record pour nous», déclare la Directrice générale Ines Nägeli, rayonnante de joie car, cerise sur le gâteau, les 62 068 tickets vendus durant le Salon représentent un record de fréquentation.

Pour Ines Nägeli, la venue du public couronne une préparation minutieuse. Ainsi, la Directrice générale a particulièrement apprécié l’ambiance joyeuse qui régnait chez les exposants. «Le montage et le démontage des stands se sont déroulés sans problème», dit-elle avec satisfaction.

Grâce au concept dit «plug and play», dans lequel chaque exposant reçoit un stand préconfiguré, les frais restent contenus; les prix de location sont toujours les mêmes qu’il y a 30 ans. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles les stands étaient complets jusqu’au dernier à Zurich. Et le nouveau format, nommé «Media-Day», a également très bien fonctionné. Là, les exposants ont eu l’occasion de présenter leurs nouveautés aux médias spécialisés sous la forme d’une brève conférence de presse.

Fait marquant: cette année, pas moins de 160 journalistes ont été accrédités, dont de nombreux en provenance d’autres pays. Ils avaient sans doute eu vent de la tenue à Zurich d’un salon de l’automobile où toutes les grandes marques étaient vraiment présentes.

1300 essais de voitures électriques

L’EV Experience, qui s’est déroulée cette année encore, n’est pas un concept nouveau, mais c’est quelque chose qui est très apprécié. En effet, les visiteurs ont pu essayer 22 modèles électriques différents devant les halles d’exposition. Alors que l’année dernière, environ 900 personnes avaient profité de cette opportunité, ils étaient plus de 1300 cette année. Rien d’étonnant donc à ce qu’Ines Nägeli souhaite maintenir l’EV Experience. «Pratiquement tous les créneaux horaires étaient complets. Nous conserverons donc ce concept et le développerons», souligne-t-elle.

À l’opposé de cette expérience, Auto Zürich Classic a été l’occasion d’admirer différents trésors sur roues, et certains ont même trouvé de nouveaux propriétaires. Le décompte des ventes s’est monté à 50 dans ce secteur. La Revue Automobile reviendra en détail sur cette exposition dans son prochain supplément Classics. Il n'y a guère que l'espace à disposition qui n'est pas extensible, tant pour les voitures neuves que pour les anciennes. Est-ce embêtant? Pas du tout, à en croire la Directrice générale. Elle ne veut rien changer au site. «Que peut-on souhaiter de plus que de voir les surfaces disponibles entièrement utilisées? Le changement de site n’est vraiment pas à l’ordre du jour pour nous pour le moment», souligne-t-elle. Alors que d’autres salons de l’automobile, dont celui de Genève, doivent réduire leur taille, Auto Zürich va à contre-courant et pourrait même s’agrandir. L’année prochaine, le Salon de l’auto de Genève devrait lui reprendre son titre de plus grande exposition automobile suisse, mais la recette du succès devrait être maintenue dans tous les cas sur les bords de la Limmat.

Dates 2024 annoncées

C’est ainsi que la 37e édition d’Auto Zürich est déjà en discussion et l’on sait qu’elle se tiendra à Messe Zürich du jeudi 7 au dimanche 10 novembre 2024. Comme le veut la tradition, la soirée de gala, qui consiste en une préouverture exclusive réservée à certains invités, se tiendra le mercredi 6 novembre.

Bien qu’une modification du format d’Auto Zürich ne soit pas à l’ordre du jour, Ines Nägeli, le président Karl Bieri et son épouse, Doris, expliquent néanmoins étudier des possibilités d’expansion. Il ne s’agit pas d’Auto Zürich en tant qu’événement, mais bien d’autres formats qui pourraient être mis en place. Il n’en fallait pas plus pour piquer notre curiosité. Malheureusement, «Nous ne souhaitons pas nous étendre sur le sujet pour l’instant», a déclaré Ines Nägeli.