Subaru Forester à l'essai: entièrement rénové pour affronter toutes les conditions

Que reste-t-il après l'incendie chez le fermier? La fermeture éclair Helly Hansen et la clé Subaru. Même si cette blague est un peu facile, elle contient une part de vérité, du moins en ce qui concerne Subaru. En matière de robustesse et de fiabilité, les Japonais occupent régulièrement les premières places dans les études pertinentes. Et leur célèbre transmission intégrale rend les modèles très populaires, en particulier dans les régions montagneuses.

Cela vaut notamment pour le Forester, qui occupe toujours les premières places dans les statistiques de vente de Subaru depuis son lancement en 1997. Cinq millions d'exemplaires ont été vendus à ce jour, dont 40'000 en Suisse. Aujourd'hui, même un SUV doit s'adapter à son époque et intégrer tous les systèmes de sécurité routière qui sont de plus en plus nombreux à être obligatoires. Le Forester entre donc dans sa sixième génération, entièrement revisité.

Il ne s'agit pas d'un modèle entièrement nouveau, mais plutôt d'un lifting très complet. Celui-ci saute toutefois immédiatement aux yeux. Subaru a donné plus de caractère à la carrosserie du Forester. Les arêtes et les angles plus marqués suggèrent une plus grande robustesse. À l'avant et à l'arrière, on trouve des phares redessinés, tandis que le nom du modèle est estampillé sur le hayon – Subaru n'a pas lésiné sur les moyens.

Les bords de fenêtre plus bas et les essuie-glaces cachés ont permis d'optimiser la visibilité. Les trois centimètres supplémentaires en longueur extérieure sont dus à l'amélioration de la protection contre les chocs. La hauteur sous le hayon ouvert, qui peut désormais être ouvert et fermé d'un simple geste du pied, a également été augmentée de trois centimètres.

L'habitacle est équipé du nouvel écran d'infodivertissement vertical de Subaru. Il est désormais possible de connecter son téléphone sans fil et de le recharger via des prises USB-C et USB-A ou sans fil. Le système d'infodivertissement lui-même n'offre pas une multitude de fonctionnalités et les graphismes rappellent un peu les anciens jeux Nintendo. En revanche, son utilisation est très simple grâce à ses grandes tuiles colorées. Heureusement, la plupart des fonctions sont encore contrôlées par des boutons physiques.

Le fait que la base du Forester ait déjà quelques années se remarque à certains endroits. Il n'y a pas d'affichage tête haute et les instruments sont analogiques plutôt que numériques. Mais honnêtement, c'est tout ce qu'il faut. Les cadrans sont faciles à lire et leur utilisation n'est pas compliquée.

L'utilité pratique est clairement au premier plan dans le Forester. Les grandes portes arrière facilitent l'installation des sièges enfants. La nouvelle génération offre désormais encore plus d'espaces de rangement et de possibilités de fixation pour les objets du quotidien. Le grand coffre peut accueillir au choix une poussette, le gibier chassé ou un VTT.

Une fois tout rangé, on peut pratiquement tout mettre au Forester qui ressemble de loin à un chemin. Chaussé de pneus hiver normaux, nous l'avons poussé dans du sable meuble et de la boue profonde. Deux modes de conduite sont spécialisés pour ces deux types de terrain, qui répartissent la puissance sur les quatre roues en fonction des besoins et assurent la propulsion.

Le couple peut être dosé avec précision à l'aide de la pédale d'accélérateur. La garde au sol de 220 millimètres est la meilleure de sa catégorie et l'angle d'attaque de 20,4 degrés à l'avant, de 25,7 degrés à l'arrière et de 21 degrés en rampe permet de bien travailler. L'assistance à la traction intégrale fonctionne désormais également en marche arrière. Pour le signaler, de petits colibris sont imprimés sur les vitres – le seul oiseau capable de voler à reculons.

Bien sûr, en l'absence de blocages, il laisse les terrains très accidentés à d'autres. Mais le Forester peut faire plus que ce que la plupart des gens lui attribuent. Et il offre un compromis optimal entre aptitude tout-terrain et confort sur l'asphalte.

Le châssis ne transmet que peu de vibrations aux occupants, autorise une certaine inclinaison latérale dans les virages, mais ne fait jamais tanguer la carrosserie. Grâce à l'utilisation accrue de colle structurelle dans la carrosserie, le niveau sonore dans l'habitacle a été réduit de près de 40 %, ce qui est particulièrement appréciable sur autoroute.

De manière générale, le Forester est un compagnon silencieux. Le moteur à essence tourne en douceur, comme c'est généralement le cas avec les moteurs boxer, et ne se fait entendre que lorsque l'on sollicite sa puissance. Comme pour les autres modèles Subaru, l'ergonomie des sièges a été optimisée sur le Forester. On est confortablement assis sur des sièges offrant un bon soutien.

Bien sûr, les aides à la conduite mentionnées au début ont également été améliorées. Il y en a douze actives, dont cinq sont nouvelles. Parmi elles, l'alerte de trafic transversal, le système d'arrêt d'urgence et une nouvelle reconnaissance internationale des panneaux de signalisation. Des capteurs supplémentaires couvrent désormais un champ deux fois plus large devant le véhicule.

Lors du premier essai, les systèmes ont fonctionné de manière fiable et en douceur. La nouvelle caméra à 360 degrés aide à avoir une bonne vue d'ensemble du terrain et à manœuvrer sur le parking devant le magasin.

La transmission intégrale et la boîte automatique CVT sont de série sur le Forester, les normes d'émissions ont éliminé la boîte manuelle. La seule option de moteur est le E-Boxer. Son quatre cylindres de deux litres a perdu quelques chevaux, mais personne ne le remarquera. Le moteur à essence est assisté par un moteur électrique de 12,3 kW (16,7 ch). En vitesse rampante et sans charge, le moteur à combustion s'éteint complètement.

L'ensemble fait bien son travail, il est discret et assez puissant. Mais malgré l'assistance électrique, il reste gourmand. Selon le WLTP, il faut compter au moins 8,1 litres aux 100 kilomètres en moyenne. Nous n'avons pas pu descendre en dessous de 10,5 litres lors de notre tour d'une heure sur l'asphalte. On regrette alors l'absence d'un moteur diesel, d'autant plus que la charge remorquée freinée est limitée à 1870 kilogrammes sur une pente de 12 %. En Allemagne, elle serait de 2055 kilogrammes sur une pente de 8 %, mais notre législation ne le permet pas en raison de la topographie montagneuse de la Suisse.

Conclusion : le nouveau Forester est à nouveau un compagnon honnête, solide et performant. Il a été modernisé là où cela était absolument nécessaire et amélioré ou laissé tel quel dans les domaines où le groupe cible l'apprécie – et cela ne concerne pas seulement les agriculteurs.