Lotus Emeya 600 Sport SE: voici comment se conduit la GT électrique britannique

'Emeya rompt avec la tradition des voitures de sport puristes et légères qui ont fait la renommée de Lotus depuis 1956. Au lieu de cela, la Gran Turismo électrique à quatre portes se présente comme un véhicule qui souhaite préserver les racines sportives de la marque, tout en empiétant sur le territoire de la Porsche Taycan.

L'avant de la GT de 450 kW (612 ch) est profond, presque agressif, tandis que l'arrière de type coupé souligne la ligne sportive. Son aérodynamisme actif, notamment un spoiler avant variable et un aileron arrière rétractable, s'adapte de manière dynamique aux conditions de conduite. De plus, le design guide le flux d'air de manière ciblée à travers les ouvertures de la carrosserie, ce qui améliore la stabilité et l'efficacité.

L'intérieur offre une ambiance à la fois moderne et luxueuse. Les sièges sport offrent un maintien latéral stable. Un grand écran d'infodivertissement dans la console centrale et un petit écran de tableau de bord orienté vers le conducteur derrière le volant dominent le cockpit. La rapidité avec laquelle fonctionne le système d'exploitation Lotus Hyper OS, développé en Chine avec l'aide de la société mère Geely, est vraiment impressionnante. Son utilisation est intuitive et son affichage graphique excellent.

Le cœur de la Emeya 600 Sport SE est un puissant double moteur du célèbre fournisseur allemand ZF. Un moteur électrique à l'avant et un autre à l'arrière développent ensemble 450 kW (612 ch) et un couple de 710 Newton-mètres. Le sprint de 0 à 100 km/h est effectué en seulement 4,15 secondes. L'accélération est fulgurante. La vitesse maximale est limitée électroniquement à 250 km/h.

Sur route, l'Emeya se montre étonnamment agile. La suspension pneumatique avec amortisseurs adaptatifs absorbe les irrégularités avec brio. En mode confort notamment, la Gran Turismo glisse en douceur sur l'asphalte. Mais il suffit d'appuyer sur le mode sport sur l'écran central pour transformer le véhicule en une véritable voiture de sport. Les amortisseurs se raffermissent et la réactivité des moteurs s'accentue. La transmission intégrale répartit la puissance de manière flexible entre les essieux avant et arrière, ce qui procure au conducteur un haut niveau de sécurité et de confiance.

Malgré son poids à vide de 2555 kg, le véhicule se montre étonnamment agile. Grâce à la batterie intégrée dans le soubassement, le centre de gravité est bas, ce qui minimise le roulis. Lors du freinage, on ressent d'abord la récupération, puis la puissance des freins Brembo, qui ralentissent l'Emeya de manière fiable, même à grande vitesse. La direction est précise et offre un bon retour d'information, ce qui n'est pas évident dans une voiture électrique.

Comme on pouvait s'y attendre, la consommation d'électricité est élevée sur circuit. Mais sur route, une consommation réelle d'environ 20 kWh aux 100 kilomètres peut être atteinte. Sur un chargeur rapide, l'Emeya devrait pouvoir se recharger de 10 à 80 % en 14 minutes si elle atteint une puissance de charge de 400 kW dans des conditions optimales. L'autonomie atteint jusqu'à 610 kilomètres selon la norme WLTP.

La Lotus Emeya est une initiative audacieuse pour la marque. Elle allie les valeurs sportives traditionnelles du petit constructeur britannique Lotus aux possibilités offertes par le géant automobile chinois Geely. Bien que fabriquée à Wuhan, elle a été conçue à Hethel, au Royaume-Uni, et une grande partie de sa construction a été réalisée dans le centre de développement européen de Raunheim, en Hesse. Ce mélange fait de la Lotus Emeya 600 Sport SE une sérieuse concurrente pour Porsche. Et ce, à un prix très compétitif d'environ 100' 000 francs suisses. SP-X/RA