Audi Q5: qu'en est-il de la troisième génération du SUV de classe moyenne?

Les Européens aiment les Sportback, les Américains les SUV : c'est ainsi qu'Audi résume la double recette du succès de son Q5. Le SUV se distingue depuis 2008 dans le segment des voitures de classe moyenne et compte parmi les modèles les plus populaires du constructeur allemand.

La version à hayon, appelée Sportback, n'en est qu'à sa deuxième génération avec le modèle de l'année 2025. Malgré le changement de modèle qui se profile à la fin d'un cycle de sept ans, le Q5, y compris sa version sportive SQ5, était encore l'année dernière le troisième modèle Audi le plus vendu en Suisse, après le Q3 et le Q4.

Trois motorisations sont disponibles au moment du lancement sur le marché: un 2.0 TFSI de 150 kW (204 ch), un 2.0 TDI de même puissance et le modèle haut de gamme SQ5 avec un V6 TFSI de trois litres de cylindrée et 270 kW (367 ch). Alors que dans le reste de l'Europe, le modèle d'entrée de gamme à essence est également proposé avec une traction avant, en Suisse, seuls les modèles à transmission intégrale sont disponibles sous le nom de quattro.

L'Audi Q5 en version Sportback coûte à partir de 70'600 francs avec le moteur 2.0 TFSI, à partir de 73'200 francs avec le moteur 2.0 TDI et à partir de 103'900 francs avec la version sportive SQ5.

En version SUV, le 2.0 TFSI est disponible à partir de 67'300 francs, le 2.0 TDI à partir de 69'900 francs et le SQ5 à partir de 101'900 francs.

Tous les moteurs sont équipés de la technologie MHEV-plus. Le système hybride léger avec réseau de bord de 48 volts assiste le moteur à combustion et réduit les émissions de CO2. Il est également possible de manœuvrer et de se garer en mode purement électrique. Cependant, le MHEV-plus permet avant tout de réduire la consommation.

Au second semestre 2025, deux variantes hybrides rechargeables d'une puissance de 220 kW (300 ch) et 270 kW (368 ch) devraient venir compléter la gamme de motorisations. Même si Audi ne souhaite pas encore s'engager plus précisément, l'autonomie entièrement électrique des modèles sera «d'au moins 80 kilomètres».

La nouvelle Audi Q5 Sportback est plus élancée et donc plus dynamique que son prédécesseur. La calandre Singleframe est positionnée assez haut et encadrée par des cadres verticaux. Le design de l'architecture lumineuse numérique et le positionnement des feux étroits rappellent un clignement de yeux dynamique.

La ligne d'épaulement horizontale qui relie les feux avant et arrière est également énergique et élégante. Sur la Sportback, elle remonte légèrement au-dessus des feux arrière pour s'adapter visuellement à l'arche du toit avec la lunette arrière plate. Avec son arrière minimaliste, le tout est encore plus dynamique que sur le modèle précédent et beaucoup plus élancé que le SUV, pour une longueur identique de 4,72 mètres.

L'élément central de l'habitacle est la Digital Stage, la scène numérique qui se dresse devant le conducteur et le passager sous la forme des écrans Audi MMI. L'écran panoramique Audi MMI est incurvé et utilise la technologie OLED. Il abrite le cockpit virtuel Audi de 11,9 pouces et l'écran tactile MMI de 14,5 pouces.

L'intérieur, qu'il s'agisse du SUV ou du Sportback, a ainsi un aspect élégant. Cependant, et c'est plutôt agaçant pour des voitures dont le prix d'entrée de gamme dépasse largement les 60'000 francs, ce n'est qu'à première vue. En y regardant de plus près, par exemple la barre lumineuse qui traverse tout le cockpit, on découvre qu'elle est intégrée dans du plastique qui semble assez bon marché.

En général, on peut dire que c'est très bien dans le champ de vision, mais plutôt pas terrible sous la ligne du bikini, par exemple dans le siège passager. Du plastique bon marché là où on ne regarde généralement pas. Chez Audi, on est tout à fait conscient du problème et on veut, selon les informations reçues, y remédier lors de la révision des modèles. Cependant, malgré la classe de la famille Q5, ce n'est pas un argument de vente particulièrement convaincant pour les nouveaux clients.

Nous avons conduit le TDI en version SUV et le SQ5 Sportback. Sans avoir la possibilité de comparer tous les moteurs, c'est le moteur diesel qui nous a semblé le plus adapté à un usage quotidien. Raffiné dans sa configuration, il déploie ses 204 ch sur la route avec dynamisme et sans agitation. Lors du test, nous avons roulé sur des terrains variés avec une consommation de 6,8 litres/100 km. La transmission intégrale permanente garantit en outre un plaisir de conduite et une sécurité de trajectoire sur les routes sinueuses. Le châssis et l'amortissement sont, comme d'habitude chez Audi, parfaits.

La SQ5 Sportback fait forte impression avec son moteur six cylindres et son allure imposante - mais en pratique, elle se comporte davantage comme une voiture de sport que comme une voiture de sport. Est-ce dû à son poids à vide de 2040 kilogrammes ? Malgré tout, ce modèle haut de gamme procure un grand plaisir de conduite et a une sacrée puissance avec un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Il lui manque cependant la réactivité de la direction pour être un véritable sportif.

La SQ5 est cultivée, dans le meilleur sens du terme, avec toutes ses réserves de puissance. Nous n'avons pas pu ni voulu tester la vitesse de pointe de 250 km/h, mais nous avons pu apprécier le plaisir de conduire que procure le moteur trois litres. La SQ5 est donc la voiture de voyage parfaite avec ce petit plus. Et si vous la conduisez modérément, elle vous le rendra avec une consommation d'environ 8,7 litres. SP-X/RA