La Nissan Z arrive en Suisse !

Le marché des voitures de sport abordables est de plus en plus restreint. Et tout ce qui existe encore n'est pas vendu en Europe. La faute à des prescriptions de plus en plus strictes en matière de CO2, qui font à leur tour grimper les prix des voitures à combustion. Ce qui n'est pas rentable et qui a une certaine chance de se vendre est de plus en plus éliminé. Ce sont des voitures comme la Nissan Z, dont la génération actuelle n'est plus proposée en Europe - pour la première fois depuis le lancement de la série en 1969. Mais il y aurait toujours un marché pour ces voitures chez nous, comme le montrent la Toyota GR86, la GR Supra et la Honda Civic Type R. Fabian Bamert, directeur de all.cars, l'a également reconnu. Comme Nissan a justement d'autres soucis que d'importer la Z en Suisse, lui et son équipe s'en sont chargés eux-mêmes sans hésiter : «Nous voulons faire le commerce de tout ce qui est amusant dans le domaine automobile». La Nissan Z s'y intègre à merveille.

Les principaux obstacles rencontrés lors de l'homologation ont été le temps et les coûts. «En tant que nouveaux venus, cela a été pour nous une courbe d'apprentissage. Quelles sont les étapes nécessaires, auprès de quels organismes faut-il s'annoncer ?» En revanche, les adaptations n'ont guère été nécessaires, et le thème de la pénalité CO2 n'a pas non plus beaucoup d'importance dans le cas des importations parallèles. Premièrement, les coûts sont déduits du prix d'achat. Deuxièmement, all.cars n'importe pas le Z en stock, mais uniquement sur commande. Il faut un certain nombre de pièces pour que l'on puisse récupérer les investissements réalisés. Mais : «Nous ne nous enrichirons pas en important et en vendant la Nissan Z. Ce n'était pas le but. Cela nous tient à cœur de rendre cette superbe voiture de sport accessible aux passionnés suisses».

Il devrait y avoir quelques intéressés potentiels, car la Nissan Z a beaucoup à offrir. Comme son prédécesseur, le 370Z, il est basé sur la plateforme FM, mais celle-ci a été fortement remaniée. Son V6 twin-turbo de trois litres développe désormais 405 ch et 475 Nm de couple. La puissance est exclusivement transmise à l'essieu arrière et est gérée par une boîte manuelle à six vitesses. Si l'on ajoute à cela le différentiel à glissement limité mécanique, on obtient la définition d'une machine de conduite. Une boîte automatique à neuf vitesses est disponible en option. Elle est de série sur la Nissan Z Nismo de 420 ch et 534 Nm de couple.

La silhouette classique d'une voiture de sport, avec son long capot et son toit très incliné vers l'arrière, reflète son caractère dynamique. De nombreux détails de la Z se rattachent à ses prédécesseurs. Les phares arrondis et la grande prise d'air centrale rappellent le modèle originel 240Z, tandis que les lignes anguleuses étaient encore présentes jusqu'à la première 300ZX. Les feux arrière au graphisme horizontal citent la 300ZX numéro deux.

Dans l'habitacle, le contemporain se mêle à l'ancien. Un écran d'infodivertissement et un tableau de bord entièrement numérique côtoient trois instruments ronds analogiques orientés vers le poste de conduite, qui informent sur la pression de suralimentation, le régime des chargeurs et la tension de la batterie.

Avec un prix à partir de 67'690 francs (Sport), la Nissan Z vise les versions six cylindres de la Toyota Supra et de la BMW Z4. La version Performance coûte à partir de 69'690 francs, la Nismo à partir de 84'690 francs. Le prix comprend tous les frais, comme la taxe sur le CO2, les frais d'importation et de douane ainsi que la préparation. A ce prix, on obtient alors une voiture de sport avec une puissance significativement plus élevée que les concurrentes citées et une bonne dose d'exclusivité.

Comme la Z n'est pas une voiture exotique coûteuse, tout atelier Nissan peut se charger de l'entretien. Sur le plan technique, beaucoup de choses restent identiques à la 370Z et les pièces de rechange peuvent être commandées auprès du réseau de concessionnaires Nissan. Des sujets qui peuvent normalement causer des maux de tête pour les véhicules importés.

Les personnes qui souhaitent acheter une Nissan Z en Suisse peuvent la commander soit sur le site Internet suisse de Nissan Z, soit dans l'un des garages partenaires. C'est par ce dernier que passe ensuite l'ensemble du traitement des clients. Le premier partenaire est Phantomcars à Sattel (SZ), des discussions sont déjà en cours avec d'autres entreprises partenaires. Comme chaque Nissan Z est importée sur commande, le client peut la configurer comme n'importe quelle autre voiture neuve. Les premiers exemplaires devraient atterrir sur le sol suisse début avril. Il est agréable de voir que la marque a de nouveau le vent en poupe en Suisse sur le plan sportif.