Pour ce qui est du design, le coupé s'inspire de ses prédécesseurs, arborant à l'avant la calandre typique en fer à cheval et sur le flanc la "Bugatti Line", qui prolonge le montant B en un grand demi-cercle ouvert vers l'avant. Et qui sert en même temps de ligne de séparation pour la peinture bicolore bien connue. L'ensemble est toutefois plus plat, plus mince, plus tendu et plus sportif que sur la Veyron et la Chiron. L'esthétique n'est pas une fin en soi, elle est aussi au service des performances de conduite. Le refroidissement et la pression de contact sont assurés par de nombreux détails aérodynamiques, comme un diffuseur dissimulé de conception nouvelle ou l'aileron arrière escamotable, qui sert également de frein Airbreak.
La propulsion est assurée par un système hybride plug-in basé sur un nouveau moteur 16 cylindres atmosphérique. Contrairement au moteur W16 de huit litres, les chambres de combustion sont désormais disposées en "V" classique et ont un volume de 8,3 litres. En pointe, le moteur non suralimenté fournit 735 kW (1000 ch). À cela s'ajoutent les 588 kW (800) ch de trois moteurs électriques au total, deux sur l'essieu avant et un sur l'essieu arrière. L'électricité provient d'une batterie de 800 volts de 25 kWh, qui doit également permettre de rouler jusqu'à 60 kilomètres en mode purement électrique.
Malgré l'ajout de la technique hybride et surtout de la batterie, le Tourbillon devrait être globalement plus léger que ses prédécesseurs. Cela est dû en partie à des pièces de châssis en aluminium forgé, à des composants aérodynamiques extra-fins issus de l'impression 3D, au nouveau châssis en carbone et à l'intégration de la batterie comme élément porteur dans la structure du véhicule. C'est aussi pour cette raison que les performances routières sont encore meilleures : La vitesse de 100 km/h est atteinte en deux secondes, celle de 200 km/h en cinq secondes et celle de 300 km/h en dix secondes. La vitesse de 400 km/h est atteinte en 25 secondes et la vitesse de 445 km/h est définitivement atteinte.
Mais la Bugatti veut être plus qu'une simple machine à conduire. L'habitacle est donc, comme d'habitude, luxueusement aménagé. Les instruments sont fabriqués par un horloger suisse, la console centrale est ornée de verre de cristal et d'aluminium et l'unique écran ne sort du tableau de bord recouvert de cuir que lorsque le conducteur le demande. Il n'y a pas de haut-parleurs classiques - à la place, les revêtements des portes et du cockpit servent de surfaces de résonance. Les sièges sont fixés au sol, mais le pédalier et le volant sont largement réglables.
La livraison du Tourbillon devrait commencer en 2026. Seuls 250 exemplaires seront construits, pour un prix brut d'au moins 4,5 millions d'euros chacun. SP-X/RA