L'Office fédéral de l'énergie a publié les données relatives à la consommation (et donc aux émissions de CO2) du marché automobile suisse, ainsi que les sanctions qui en découlent. Selon ces données, les importateurs automobiles suisses ont atteint pour la deuxième année consécutive les objectifs en matière d'émissions de CO2 pour les voitures particulières en 2024.
Les émissions moyennes de CO2 s'élevaient à 113,9 gCO2/km, soit 1,2 gramme de plus que l'année précédente, mais toujours nettement en dessous de l'objectif légal de 118 grammes. 113,9 grammes de CO2/km correspondent à une consommation de 4,8 litres/100 km pour un véhicule essence et de 4,3 litres pour un véhicule diesel.
En revanche, l'objectif a été dépassé pour les véhicules utilitaires légers. Contrairement à 2023, le secteur n'a pas atteint les 186 grammes requis, ce qui entraîne des sanctions d'environ 22,3 millions de francs pour un dépassement de 6,4 grammes. 192,4 grammes de CO2/km correspondent à une consommation de diesel de 7,3 l/100 km.
Cette année, le renforcement des objectifs légaux représente un défi majeur pour l'industrie automobile, car les valeurs limites pour les voitures particulières ont été abaissées de 118 à 93,6 g de CO2/km. Cela signifie 3,9 l/100 km pour les véhicules à essence et 3,5 l/100 km pour les véhicules diesel.
Pour atteindre ces objectifs plus stricts, la part des véhicules électriques sur le marché des voitures neuves doit être augmentée. La part des véhicules rechargeables, c'est-à-dire les modèles entièrement électriques et rechargeables, a atteint 30 % cette année, avec une tendance à la hausse. Mais l'objectif de 50 % de véhicules rechargeables fixé par le Conseil fédéral dans la feuille de route 2025 est encore loin. «Si l'année 2024 était la dernière pause avant le renforcement des objectifs, la fin de l'année sera extrêmement difficile pour les membres d'Auto-Suisse», indique une déclaration de l'association professionnelle.
Le défi est encore plus grand pour les véhicules utilitaires légers. La part des véhicules électriques y est en forte baisse (-29 %) et les hybrides rechargeables ne parviennent pas à combler ce créneau. L'objectif pour 2025 étant également fortement revu à la baisse – de 186 à 153,9 gCO2/km, soit 5,8 l/100 km pour un diesel –, des sanctions importantes menaçaient cette année.